Les activités socio-économiques restent paralysées pour ce mercredi 17 Avril 2024, au deuxième jour d’une série de deux jours sans activités à Beni, au Nord-Kivu. Celle-ci est une suite d’une série décrétée par la synergie des groupes de pression et mouvements citoyens pour décrier l’insécurité grandissante causée par des hommes armés et des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, depuis quelques mois.
Par cette action, des organisateurs de cette série des journées sans activités veulent compatir avec les familles qui ont été touchées par les récentes violences des ADF, dans les quartiers périphériques de la commune Mulekera. En l’espace de quelques semaines seulement, au moins 40 personnes ont été tuées par ces assaillants d’Allied Democratic Forces (ADF), dans plusieurs quartiers dont Sayo, Kasanga-Tuha, Budji et environs, selon le décompte de la Société civile de Beni.
Au centre commercial de Matonge, où le reporter de LaPrunelleRDC.CD a circulé pour la cause, les portes des boutiques, magasins et d’autres appartements commerciaux sont fermées. La même situation est vécue le long du boulevard Nyamwisi. Des banques et des écoles ne sont pas épargnées par cette situation de paralysie des activités.
Au marché central de Kilokwa, la même situation est vécue, les étalages sont à moitié vides. La circulation reste encore timide sur les artères principales de la ville. Néanmoins, des taximen moto vêtus en gilets ne sont pas visibles sur les artères. Pour cette deuxième journée, des éléments des forces de l’ordre ont été déployés dans certains coins chauds de la ville.
Seules quelques rares officines pharmaceutiques et alimentations, ont ouvert. Certains élèves et écoliers qui se sont rendus dans leurs écoles le matin, ont été renvoyés à la maison à la première heure, par leurs Chefs d’Etablissements qui craignaient la colère des manifestants.
Quelques dérapages ont été signalés du côté manifestants. Par ailleurs, certains éléments de sécurité sont visibles dans certains coins de la ville pour permettre la libre circulation des civils. Aucun dégât humain et matériel n’a été enregistré.