À l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, célébrés chaque année du 25 novembre au 10 décembre, la Corporation des Médias en Ligne de la RDC (COMEL-RDC) a réaffirmé, ce 29 novembre à Uvira, son engagement à promouvoir un espace numérique plus sûr et respectueux. L’organisation alerte sur la progression inquiétante des violences numériques visant les femmes et les filles au moment où l’accès à Internet s’étend rapidement en République démocratique du Congo.
Selon la COMEL-RDC, le cyberharcèlement, la diffusion non consentie d’images intimes, les discours de haine, les menaces et la désinformation ciblée constituent désormais des risques majeurs qui fragilisent la participation citoyenne, économique et politique des femmes. Face à cette montée d’abus en ligne, la plateforme médiatique appelle à une mobilisation urgente pour que le numérique devienne un outil d’autonomisation plutôt qu’un espace d’intimidation.
Dans cette optique, la COMEL-RDC, à travers son programme de vérification des faits « Info Check / Chunguza Habari » dédié à la lutte contre les fausses informations et les discours de haine, annonce plusieurs actions prioritaires. Il s’agit notamment d’une sensibilisation continue du public via des campagnes éducatives et des contenus multimédias, afin de promouvoir une culture numérique responsable.
La corporation prévoit également de renforcer les capacités des journalistes et acteurs médiatiques en matière d’identification, de couverture responsable et de dénonciation des violences numériques basées sur le genre.
L’organisation appelle en parallèle les autorités congolaises à garantir une meilleure protection des victimes de violences numériques. Elle exhorte aussi les plateformes numériques à appliquer rigoureusement leurs politiques contre les abus, et les médias en ligne à respecter les principes déontologiques tout en jouant un rôle actif de prévention. La COMEL-RDC invite par ailleurs la population, particulièrement les jeunes, à plus de vigilance et de respect dans leurs interactions sur Internet.
Pour la COMEL-RDC, les violences numériques s’inscrivent pleinement dans la lutte globale contre les violences basées sur le genre. L’organisation rappelle qu’un Internet sûr est une condition essentielle pour permettre aux femmes et aux filles de participer pleinement à la vie sociale, économique et démocratique du pays.