Intervenons-nous

    Dans le cadre de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, les élèves de l’École d’application du Cepromad (EDAC ISGEA) à Bukavu ont été sensibilisés ce lundi 9 décembre 2024, à la lutte contre les violences sexistes. L’événement a eu lieu dans le quartier Ndendere, commune d’Ibanda, et visait à alerter les jeunes sur les diverses formes de violences que subissent les femmes et les filles, notamment dans les familles, les rues et les écoles.

    Claudine Kitumaini, membre du « Collectif 2250 » et de l’organisation La Prunelle RDC asbl, a souligné que l’objectif principal de cette activité était d’informer les élèves sur les violences que subissent fréquemment les femmes, en particulier dans le milieu scolaire.

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    Elle a notamment abordé la problématique des « points sexuellement transmissibles », où certaines élèves sont contraintes par des enseignants à des rapports sexuels en échange de bonnes notes.

    « Il existe des écoles où les filles sont harcelées par leurs professeurs, qui leur font échouer si elles ne cèdent pas à leurs avances. Beaucoup de filles ne savent même pas que cela constitue un viol », a expliqué Claudine Kitumaini.16 jours d'activisme  des élèves de l'EDAC ISGEA de Bukavu sensibilisés contre les violences faites aux femmes et aux filles

    Elle a ainsi exhorté les élèves à dénoncer ces comportements et à comprendre qu’elles ont le droit d’obtenir leurs résultats par leurs propres efforts, et non par l’abus de pouvoir.

    Elle a également rappelé aux élèves que, selon la loi congolaise, tout acte sexuel non consenti et impliquant des mineurs de moins de 18 ans constitue un viol.

    « Il est essentiel de savoir qu’aucune situation ne doit être tolérée. Les jeunes filles doivent comprendre qu’elles ont le droit d’obtenir des points grâce à leur travail, sans subir de pression sexuelle », a ajouté Kitumaini.

    Lors de l’activité, elle a encouragé les élèves, garçons et filles, à devenir des ambassadeurs de la paix et des protecteurs des droits des femmes et des filles dans leurs communautés.

    « Nous avons appelé les jeunes à être des acteurs de changement, des protecteurs des droits des femmes et des agents de lutte contre toute forme de violence, en particulier au sein de l’environnement scolaire », a-t-elle souligné.

    Les élèves ont, quant à eux, pris des engagements fermes : dénoncer toutes les formes de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles ou verbales, à l’encontre des femmes et des filles.

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    Ils ont également promis de sensibiliser leurs camarades et leurs familles sur les conséquences négatives des violences basées sur le genre, et de promouvoir des comportements respectueux des droits humains.

    Cette activité s’inscrit dans la continuité des événements organisés depuis le lancement de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme, qui a commencé le 25 novembre. Il s’agit de la 15ème activité dans cette série de sensibilisations.

    La campagne est coordonnée par la Division du Genre et le Ministère de la Jeunesse, avec le soutien de plusieurs organisations partenaires, notamment Bibi Amka, CCF, Cocorico ASBL, Congo Leadership Institute (CLI), IJP, La Prunelle RDC asbl, la Maison Régionale des Jeunes, la Campagne « Million PeaceMakers », Phoenix, RLPC, SOA, Ujuzi, Women Future Life, et accompagnée par le Collectif 2250.

    Édith Kazamwali

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