Plusieurs villages du groupement d’Irhambi-Katana, en territoire de Kabare (Sud-Kivu), ont été vidés de leurs habitants à la suite de rumeurs annonçant d’imminents affrontements entre les rebelles du M23-AFC et les miliciens Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP-Wazalendo). Ces rumeurs ont semé la panique, poussant les populations à fuir pour échapper à d’éventuels combats.
Selon des sources locales contactées par La Prunelle RDC, le mouvement de fuite s’est intensifié depuis le lundi 9 juin 2025, après des affrontements meurtriers survenus le samedi précédent, ayant causé la mort de plusieurs civils. Les habitants du centre commercial de Katana, ainsi que ceux des villages Chahoboka Centre, Chahoboka Chamabuye, Chahoboka Cirhagomwa et Cegera, ont quitté leurs maisons pour se réfugier dans des zones jugées moins exposées, telles que Mwanda, Mugeri, Kahungu, Kabushwa ou encore Busandwe.
Ces déplacés se sont installés soit dans leurs familles d’origine, soit dans des familles d’accueil. Tous ont fui par crainte pour leur sécurité, dans un contexte marqué par deux semaines de tensions et d’affrontements intermittents, jour et nuit.
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D’après les mêmes sources, des éléments wazalendo auraient eux-mêmes demandé aux habitants encore présents de quitter leurs domiciles, évoquant des combats à venir.
« Ailleurs que Chahoboka, des rumeurs circulent que demain encore ça ne sera pas facile. Certains montent, d’autres descendent. Des wazalendo se dirigent actuellement vers le centre commercial et demandent aux habitants de commencer à s’éloigner », rapporte un habitant.
Cette atmosphère de peur a paralysé plusieurs activités : les écoles primaires et secondaires sont fermées, les boutiques et magasins ne rouvrent plus, et le transport sur l’axe Katana-Kavumu fonctionne au ralenti. Bien que les rumeurs n’aient pas encore été confirmées par de nouveaux affrontements, la population reste sur ses gardes pour éviter d’être une fois de plus prise au piège des violences armées.
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La situation traduit un climat de terreur persistant dans cette zone devenue champ de bataille entre groupes armés. Les habitants de Katana souhaitent l’arrêt immédiat des combats pour retrouver une vie normale.
Séraphin Mapenzi