Le député national Amato Bayubasire a, lors d’une messe tenue ce jeudi 25 février à Lurhala dans le territoire de Walungu, plaidé encore une fois en faveur de la libération de Vital Kamerhe; après de révélations qui selon lui ont démontré son «innocence»
Selon lui, le présumé détournement de l’argent destiné à l’achat des maisons préfabriquées a été balayé par les récentes révélations du Gouvernement sortant; sur l’existence des maisons préfabriquées dans différents ports à l’étranger, notamment à Dar es Salaam, en Angola et dans les ports de Luhito, Matadi et à Instabul.
«Ces révélations ont été appuyé par les lettres des Gouvernements angolais et tanzanien; demandant à la RDC de récupérer ses maisons qui traînent dans les ports. Le premier juge ayant refusé la descente sur terrain, c’est ce qui confère à ce procès une connotation politique, » dit le député Bayubasire.
Cet élu de Walungu pense que la condamnation du président national de l’UNC a été «injuste»; car il a été l’un des pionniers de l’alternance de 2018, et de la victoire de Félix Tshisekedi, à qui il devrait succéder conformément à l’accord de Nairobi.
«Tout ayant foi en la justice congolaise, il est clair que le procès dans lequel Vital Kamerhe a été condamné; est jugé par une grande partie de l’opinion comme n’étant pas équitable,» dit-il.
Il évoque également le fait que des cadres de l’UDPS et du FCC s’accusent les uns les autres; d’avoir été à la base de la condamnation de Kamerhe; ce qui démontre selon lui que le jugement à l’issu de ce procès, a subi une influence politique.
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Amato indique par ailleurs que certaines manifestations demandant la libération de Kamerhe; ont été organisées contre sa volonté. «Il est resté pacificateur et loyal au Président de la république jusqu’en prison. Mais ces derniers jours, il a plutôt accepté que les messes de prière en sa faveur soient organisées. C’est ce qui fait l’un des objectifs de cette messe d’aujourd’hui, » dit-il.
Rappelons que Vital Kamerhe avait été condamné le 20 juin 2020 à 20 ans de prison; dans un procès lié au Programme de 100 jours du Président Tshisekedi. Après plusieurs mois de sursis, son procès en appel a repris le 15 février dernier; avant d’être de nouveau renvoyé par la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.
Abiud Olinde