Plusieurs villages du groupement Ikobo, en territoire de Walikale au Nord-Kivu, se sont vidés de leurs habitants depuis la matinée de ce vendredi 28 octobre 2022, suite aux menaces d’affrontements entre les deux groupes armés locaux.
Selon le député provincial Prince Kihangi qui livre l’information, il s’agit des villages Rusamambu, Bukumbirwa et Kanune, qui font face à la menace des miliciens Nduma Defense of Congo (NDC-R), avec le Front Patriotique pour la Paix – Armée du Peuple (FPP/AP).
Selon lui, ces groupes armés se disputent le contrôle de ces entités abandonnées depuis mercredi dernier par les Forces armées congolaises, qui ont quitté cette zone.
«Les hommes, femmes et enfants quittent le milieu pour se diriger, les uns dans les champs et les autres vers Buleusa. Les conséquences de cette situation se font déjà observer sur le plan humanitaire. Mais aussi, les écoles ferment leurs portes. La présence de ces groupes armés dans la région est motivée par le départ des militaires des Forces Armées de la République qui ont dégarni leurs positions de Rusamambu depuis le mercredi 26 octobre 2022. Chacun de deux groupes armés voudrait avoir le contrôle des positions jadis occupées par les FARDC,» indique-t-il.
Prince Kihangi demande aux autorités militaires de prendre toutes les dispositions nécessaires visant à redéployer des militaires dans la région. Car selon lui, rien ne pourra convaincre la population à retourner dans ces villages contrôlés par ces deux groupes armés, sans la présence des FARDC.
Cet élu de Walikale indique que même l’année scolaire risque aussi de connaitre un arrêt « irrécupérable ».
Il demande également à ces groupes armés déjà engagés dans le processus de paix déclenché par le Chef de l’Etat, à travers le Programme de P-DDRCS, à éviter toute hostilité et à « quitter Rusamambu » pour ne pas empirer la situation sécuritaire déjà dégradée par l’activisme des rebelles du M23 à Rutshuru.
Bienfait Tumsifu, depuis Goma