Intervenons-nous

Dans un langage purement fraternel et amical , plein de douleur au regard de la situation larmoyante de l’allié politique du Président Félix, le «Patriote en or», Abbé Jean-Baptiste Kabazane, qui eût la grâce de voir et d’entendre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe jurer en 2018, de travailler en synergie pour l’émergence du Congo, et témoin du serment de «Avec toi je travaillerai et je ne te trahirai jamais» fait en campagne par les alliés de Nairobi ; exploite les attaques mutuelles du FCC-UDPS sur le sort de Kamerhe, évoquant sa personne humiliée, oubliée et écartée du jeu politique par ceux qui «s’attaquent aujourd’hui».

VITAL KAMERHE, LE BON JOUET DES CAMPS POLITIQUES. «Où est ton frère?*» (Gn 4, 9)

Les réseaux sociaux viennent encore de susciter une vieille question : qui est le véritable auteur de l’arrestation et de la condamnation de Vital Kamerhe? Autrement dit, qui a jeté la malédiction sur le Pays, par la condamnation la plus injuste, la plus expédiée et la plus controversée de l’histoire nationale? Qui est le véritable ravisseur -kidnappeur de l’autre fois -Directeur de Cabinet et allié en temps de semailles du Président Félix Antoine Tshisekedi?

Les réseaux sociaux citent  des acteurs politiques des camps opposés qui se jettent la balle , mieux qui se flagellent au  sujet de la condamnation de Kamerhe. Ces acteurs et leurs camps politiques se refusent à porter sur eux la malédiction des ancêtres , de la nature et  du peuple ,  en réfutant toute tendance à les impliquer dans le sort inique du meilleur élu député  national de la RDC, devenu  victime expiatoire et  prisonnier politique.

 C’est vous, dit un camp, qui le firent condamner! Non, dit l’autre, c’est vous maintenant qui dirigez et qui vous tapez le plaisir de croquer la réputation, le poids politique et même la vie de  Kamerhe! Qui a raison , qui a tord? Dieu, les ancêtres et la nature voient et entendent.

 Cette attitude de négation  de la  responsabilité devant son acte,  rappelle bien Caïn et Abel. En effet, à Caïn qui se jeta sur son frère Abel et le tua par jalousie fut posé la question:  » Où est ton frère Abel ? ». Il  rétorqua :  » Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère? » (Gn 4, 9).

On ne le dira jamais assez, telle est la question qui bouleverse des consciences  au sujet de Kamerhe,  dont la demande insistante de l’acquittement par le  peuple congolais aux autorités de tous les niveaux se  pose actuellement , plus que jamais avec acuité, presque une année depuis sa condamnation odieuse . « Où est ton frère ? ». Où est ton frère  FCC?,  où est ton frère UDPS? , où est ton frère UNC? Où est ton frere Vital? Où est votre frère allié , Excellence monsieur le Président de la République? « Où est ton frère Vital? ».

 J’ai souvent été tenté de poser à Madame Nemberwa M’ Nkingi Alphonsine, la question troublante de savoir si à la naissance de son doux  fils Vital  Kamerhe, surtout lorsqu’elle le conduisit à l’église pour rendre grâce et le faire bénir , elle n’aurait pas,  par hasard,  entendu un vieux prophétiser sur son fils en ces termes :

 » Regarde,  Madame , à cause de cet enfant des intentions malveillantes des cœurs seront dévoilées, des camps politiques s’attaqueront , des voix se lèveront ;  des rois , des princes et des chefs d’État surgiront , il sera le faiseur des grands , mais aussi cause de plusieurs antagonismes et  le lien d’unité et de cohésion nationales; il sera un homme convoité et de grande vision , il ne versera point du sang ni ne le touchera, il rapprochera les cœurs ennemis et divisés,  il souffrira la haine , la jalousie et la trahison mais  de sa bouche ne sortira aucune vengeance, on l’appellera Pacificateur jusqu’au bout ».

Oh, Vital Kamerhe!

 Le silence et l’indifférence qui couvrent le lieu où tu souffres , la haine qui te traina de ta case à la prison , où les serviteurs du noir contemplent ta souffrance,  sont aussi une leçon magistrale pour ceux qui savent écouter de l’intérieur!

On y apprend la valeur de la vie présente et celle à venir, la précarité et la vanité du terrestre. On y lit le sens de l’honneur, la fidélité au serment  et de la loyauté, comme aussi celui de la trahison et de l’injustice qui leur sont contraires. Comme des générations y puiseront!

Oh, Vital Kamerhe, comme un agneau conduit à l’abattoir ,tu subis le sort inique  que tu pressentais déjà dans l’acharnement ,  les paroles méchantes  nourries de haine autour de toi!

Aujourd’hui , alors que le peuple interroge infatigablement ceux qui ont marché , mangé et bu avec toi: « où es ton frère? », toi-même, avec ce peuple humilié et dénigré par ta condamnation murmure, à coup sûr,  » d’où le secours me viendra-t-il? ».

Cher Vital , tu l’as si bien dit lorsque , les cœurs ayant été souillés et rouillés par la haine,  on prononça ta condamnation:  » la vraie justice viendra de Dieu »! Aujourd’hui encore je te rappelle qu’il ne dort ni ne sommeille ton gardien, ce Dieu de miséricorde en qui tu mets ta foi et ton espoir. Il est vivant ton Libérateur, des mois accroupi à tes pieds , il ne t’a lâché d’un seul pas ni  d’un seul instant; toujours écrivant on ne sait quoi par terre , et lorsqu’il relèvera la tête , nul ne peut dire avec précision la ligne que prendra l’histoire.

Je pense à ta fatigue endurée en ces temps là,

Je pense aux intempéries et risques que tu  bravas,

Je pense à la sueur qui coula de ton front optimiste,

Je pense à ta verve oratoire naturelle,

Je pense à ta sportivité politique et sociale , qui arracha au peuple sa sympathie et son amour  sur un podium , la pluie finissant,

Je pense à ton allié le premier citoyen  ,  dont tu fus Directeur de Cabinet, hier avec toi dans la boue  du Congo,  aujourd’hui,  trônant en gloire, il  te contemple douloureusement immolé sur l’autel de la haine et de la jalousie,

Je pense à ces braves Dames , vos épouses,  jamais loin de vous sous la pluie et le soleil ,

Je pense à cette belle  octogénaire qui te porta et t’allaita , et dont les entrailles frémissent à penser ta passion, ton exclusion du jeu et ton humiliation ,

Je pense aux millions qui, ici et ailleurs , crient et gémissent, murmurent et interrogent impuissants:  » Où est ton frère ? ».

Ah, si ceux qui nient aujourd’hui la responsabilité de ta condamnation pouvaient plutôt remettre leurs épées dans les fourreaux et s’unir pour ton acquittement , quelle n’en serait la bénédiction qui efface des malheurs!

Les Congolais  prient pour toi et te veulent avec eux. Ils t’apportent  leur  soutien et te disent  leur fraternité et leur  amitié…Et voici la prière du Psaume  27 en ces instants où, humilié,  rejeté et oublié, le démon du soir(le désespoir) pourrait roder et t’arracher à l’essentiel(l’espérance ) :

 » Yahvé est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte? Yahvé est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je?

Quand s’avancent contre moi les méchants pour dévorer ma chair, ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires, qui chancellent et succombent.

Qu’une armée vienne camper contre moi, mon cœur est sans crainte; qu’une guerre éclate contre moi, j’ai là ma confiance…..

Car il me réserve en sa hutte un abri au jour de malheur; il me cache au secret de sa tente, il m’élève sur le roc….

Ecoute, Yahvé, mon cri d’appel, pitié, réponds-moi! De toi mon cœur a dit « Cherche sa face. » C’est ta face, Yahvé, que je cherche, ne me cache point ta face. N’écarte pas ton serviteur avec colère; c’est toi mon secours. Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu de mon salut.

Si mon père et ma mère m’abandonnent, Yahvé m’accueillera.

Enseigne-moi, Yahvé, ta voie, conduis-moi sur un chemin de droiture à cause de ceux qui me guettent; ne me livre pas à l’appétit de mes adversaires, contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence.

Je le crois, je verrai la bonté de Yahvé sur la terre des vivants.  Espère en Yahvé, prends cœur et prends courage, espère en Yahvé. »

Abbé Jean-Baptiste Kabazane Nsibula

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Un commentaire

  1. Je suis profondément touché par ce long message qui dit presque tout et qui donne réconfort à notre cher fils et meilleur élu,l’honorable Vital Kamerhe. on a toujours dit que la reconnaissance n’est pas de ce monde c’est vrai ,mais cher VK saches bien que l’avenir vous donnera raison. Tous nous prions pour vous et la vérité triomphera un jour.l’homme est toujours décevant mais Dieu connait ce que tu as fait pour ce pays qui était déchiré mais grâce à votre souci pour ce pays vous aviez sacrifié votre votre pour que le Congo soit uni. Nous vous portons toujours dans nos coeurs.

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