La journée ville morte décrétée par les forces vives et la Société Civile urbaine de Bukavu au Sud-Kivu ce mardi 27 septembre 2022, semble être respectée dans certains endroits depuis les premières heures de la matinée.
Dans la commune de Kadutu par exemple, la majorité des écoles privées, conventionnées et officielles, n’ont pas fonctionné. Ces écoles ont renvoyé les élèves tôt le matin, avant même le début des cours.
Pour ce qui est d’autres secteurs comme le transport en commun, les taxis, bus et motos sont visibles. Et le mouvement des personnes est presque habituel.
Certains boutiques, magasins et pharmacies ont ouvert leurs portes, à l’exception de seulement quelques-uns.
Mais dans la commune d’Ibanda, c’est un peu le contraire. De la Place de l’indépendance jusqu’à la place Mulamban en passant par feu rouge, les portes des magasins, boutiques, banques et maisons des communications sont presque toutes fermées.
A l’endroit communément appelé chez Baba Cingazi, la situation est presque la même. Les activités commerciales tardent à commencer. Dans le marché de Nyawera dans cette même commune d’Ibanda, les étalages sont vides. Certains vendeurs sont visibles aux alentours du marché mais pas en activité.
Cependant, les élèves ont été également renvoyés à la maison ici aussi, par certaines écoles privées, conventionnées et officielles.
En attendant la suite de la journée, on peut dire que la journée ville morte est à moitié respectée.
Il sied de rappeler que le Bureau urbain de la Société Civile du Sud-Kivu a annoncé cette journée ville morte pour se solidariser avec la population du Nord-Kivu, victime de l’activisme de plusieurs groupes armés.
Cette journée ville morte vise notamment à exiger la récupération de la cité de Bunagana, occupée par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda depuis plus de 3 mois maintenant. Mais aussi demander l’accélération du plan de retrait de la Monusco de la RDC, avant 2024.
Héritier Bashige M.