Trois personnes ont perdu la vie dimanche 07 novembre 2021 et 5 maisons incendiées par des habitants en colère à Ndolera, en groupement d’Itara/Luvungi, chefferie des Bafuliru, territoire d’Uvira au Sud-Kivu.
D’après, l’Association de la Paix aux Enfants Vulnérables, Orphelins et Veuves (APEVOV Asbl,), Plaine de la Ruzizi, c’est aux environs de 15 heures qu’une femme accusée de sorcière a été tuée après la mort d’une autre dans le même milieu.
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« La justice populaire à Ndolera après la mort d’une femme du nommé Obama, de la famille Nakinyumba. Cette famille est allée attaquer la famille de Donatho et un révérend pasteur de la place l’accusant de protéger les sorciers. Plus de 5 maisons brûlées par ces jeunes en colère de la famille de Nakinyumba, puis ils sont allés attaquer maison par maison selon leurs cibles. La femme de Biribwa a échappé d’être brûlée par ces jeunes qui avaient déjà disponibiliser le carburant pour brûler les accusés de sorciers. », explique APEVOV.
A en croire toujours cette structure, c’est après une heure de temps alors qu’on procédait à l’enterrement de la femme décédée que les exactions se sont poursuivies.
« L’enfant de Biribwa dont sa mère a échappé à la justice populaire, le nommé Kadogo a pris une machette et a coupé la tête de Nakinyumba et de son fils. Et peu après avoir commis ces deux meurtres, cet enfant a disparu dans la zone. La famille de Nakinyumba a à son tour réattaquer chez Biribwa et lapider la femme de Kisi. Donc au total, 4 personnes ont perdu la vie dans cette zone. » regrette APEVOV, qui dénonce des « réactions ignobles ».
Cette information a été confirmée par Simento Busime, Chargé de sécurité du chef de groupement, qui déplore le fait qu’il n’y a pas eu l’intervention de la police durant ce drame.
Rappelons que cette partie de la Province du Sud-Kivu est en proie depuis plusieurs mois déjà de l’insécurité. A l’instar des assassinats, des meurtres et kidnappings, le phénomène « justice populaire » s’est également installé en maitre. Des habitants se rendent eux-mêmes justice.
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Cette situation est condamnée par plusieurs organisations de défenses de droits de l’homme, qui rappellent que personne ne devrait se rendre justice. Une tâche qui revient seulement à l’Etat par ses services de sécurité et de justice.