Intervenons-nous

La ville d’Uvira traverse une nouvelle crise de moral et de confiance au sein même des forces loyalistes. Trois incidents distincts, survenus dans la même soirée, ont entraîné la mort de deux militaires FARDC, dont un officier, ainsi que plusieurs blessés parmi des militaires et des combattants wazalendo (réservistes Wazalendo).

Le premier cas s’est produit à Kavimvira, où un militaire a tenté de lancer une grenade sur ses compagnons d’armes. Selon les informations recueillies, ses collègues, estimant être en situation de légitime défense, ont ouvert le feu sur lui, le tuant sur le champ.

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Selon Mafikiri Mashimango, coordinateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), à l’origine de cet incident se trouvait une dispute autour d’une femme entre le militaire incriminé et un réserviste muzalendo.

Le second cas concerne un militaire de la 22e brigade, répondant au nom de Merlin Nyandoro. Il a été victime d’un échange de tirs entre FARDC et combattant muzalendo près du Monument, non loin du Bar New Hope.

La NSCC s’est dite choquée de voir des forces censées poursuivre un même objectif—la protection des frontières nationales—s’affronter ainsi.

« Nous sommes étonnés de constater cette altercation entre les forces loyalistes et les wazalendo, les gens censés poursuivre un même objectif, celui de protéger les frontières du pays. Il faut qu’il y ait une enquête sérieuse pour établir les responsabilités », regrette le président de la NSCC.

Toujours la même soirée, un troisième incident est survenu au bureau chargé du Renseignement militaire des FARDC, du secteur opérationnel Sokola 2 Sud-Kivu, situé au quartier Bien-Mal-Acquis. Une mésentente entre un officier et son aide de camp (escorte) a dégénéré, poussant ce dernier à tirer sur son commandant, qui est mort sur place.

Des sources proches du dossier rapportent également que d’autres militaires et wazalendo ont été blessés et se trouvaient dans un état de forte colère après ces événements.

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La société civile d’Uvira a refusé de commenter ce troisième dossier, estimant que l’incident s’est déroulé au sein même d’un bureau militaire, où des enquêtes sérieuses sont déjà en cours.

« Il est actuellement difficile de parler d’un dossier en cours d’enquête au bureau. Nous vous tiendrons informés sur la cause du malentendu entre l’officier et son escorte », rappelle le président de la NSCC.

Denise Neema & Pacifique Lwaboshi

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