L’organisation internationale « The Elders » tire la sonnette d’alarme face à la gravité de la crise à l’Est de la République démocratique du Congo, où les violences sexuelles liées au conflit ont atteint un niveau effrayant : une femme est victime toutes les 4 minutes et un enfant toutes les 30 minutes. Dans une déclaration rendue publique, ce groupe de leaders mondiaux indépendants appelle à mettre fin aux conflits meurtriers et à garantir la protection des civils.
Les Elders exhortent les parties impliquées à agir sans délai pour assurer la sécurité des populations, y compris des travailleurs humanitaires, et pour accélérer des négociations de paix fondées sur la justice et le respect des droits humains. Ils rappellent que la RDCongo compte aujourd’hui plus de 6 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, conséquence directe des violences persistantes.
Dans leur déclaration, les Elders insistent sur la nécessité pour le Rwanda de se conformer à la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui exige notamment :
- un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel,
- le retrait sans condition des Forces de défense rwandaises du territoire congolais.
Parallèlement, ils appellent le gouvernement congolais à assumer pleinement ses responsabilités en matière de protection des civils.
« Il est grand temps de tenir les auteurs responsables afin de mettre fin au cycle infernal de violence et d’impunité », soulignent-ils.
Les Elders saluent les contributions des États-Unis, du Qatar et de l’Union africaine dans les efforts de médiation en cours. Ils insistent néanmoins sur un principe essentiel : les processus de paix doivent reposer sur la souveraineté nationale, le respect des droits humains et la justice, et non sur des intérêts commerciaux.
À travers cet appel, les Elders exhortent la communauté internationale à redoubler d’efforts pour mettre fin à une crise qui continue de dévaster les vies de millions de Congolais.

