Intervenons-nous

Le mouvement « Rien Sans les Femmes » a organisé, ce jeudi 2 octobre 2025, une journée d’échanges dans la salle de réunion de la mission suédoise à Bukavu. L’activité était axée sur le rôle des femmes et des leaders communautaires dans le rétablissement et la consolidation de la paix, dans le contexte actuel marqué par des conflits récurrents dans l’Est de la RDC. Elle s’inscrit dans le cadre du projet « Tufaulu Pamoja » financé par l’Ambassade de Suède à travers CAFOD.

L’objectif de cette rencontre était d’informer et d’outiller les participants sur les mécanismes de restauration et de consolidation de la paix dans les zones à conflits, mais aussi de renforcer la prise de conscience sur la nécessité d’un engagement actif de toutes les couches sociales dans ce processus.

Selon Sadiki Agnès, facilitatrice de la journée, les échanges ont été productifs et se sont soldés par des recommandations jugées pertinentes au niveau local.

« Nous voulons une paix positive, qui fait taire les armes mais aussi qui permet la participation de tous à la gestion de la cité, au respect des droits et à la jouissance des infrastructures et de l’économie. Nous avons recommandé d’ouvrir un dialogue sincère et inclusif avec les autorités, car la guerre ne profite à personne et seule la concertation peut amener une issue durable », a-t-elle expliqué.

Lire aussi : Tufaulu Pamoja : à Bukavu : des femmes et jeunes filles formées par « Rien Sans Les Femmes » sur l’utilisation du numérique pour promouvoir la paix

De son côté, Juvénal Lushule, Rapporteur du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, a rappelé que la paix durable est une affaire de tous et commence par les familles et les communautés locales.

« La paix doit d’abord régner dans nos maisons, nos quartiers et nos avenues avant de s’étendre au niveau national et régional. Comme leaders communautaires, nous devons enseigner la paix et amener la population à faire du plaidoyer non seulement pour leurs communautés mais aussi pour interpeller nos dirigeants », a-t-il déclaré.

Atélier RSLF
Rien Sans Les Femmes en atelier de formation à Bukavu.

Pour le pasteur Christine Ealesassa, cette journée a servi de message de sensibilisation et de conscientisation sur la contribution de chaque couche sociale dans la quête d’une paix positive.

« Chaque fois que j’aurai l’occasion de m’adresser à un groupe de personnes, j’ai le devoir de transmettre un message de paix afin qu’il se répande partout », a-t-elle affirmé.

À travers cette initiative, « Rien Sans les Femmes » entend renforcer l’implication active des femmes et des leaders locaux dans la construction d’une paix durable, inclusive et bénéfique à toutes les communautés de la région.

Vinciane Ntabala

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