Le Président de la RDC Félix Tshisekedi, se dit fier de constater que son pays est entré en programme avec le Fonds monétaire International (FMI) depuis juin dernier, et bénéficie déjà de l’assistance de la Banque Mondiale, pour réaliser des « grands projets » sociaux et des infrastructures de base.
Félix Tshisekedi s’est ainsi exprimé ce mardi 21 septembre du haut de la tribune des Nations-Unies, à l’occasion de la 76ème session de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient à New-York aux États-Unis.
A en croire le président Tshisekedi, à la faveur de la mise en œuvre des réformes courageuses, la croissance économique s’est accélérée pour dépasser 5% l’an, l’inflation s’est décélérée, et la monnaie nationale, le Franc congolais, s’est stabilisée sur le marché de change.
« Puisque l’amélioration des recettes internes est une de nos priorités, le gouvernement de la République Démocratique du Congo conduit, depuis mon avènement à la tête du pays, une politique rigoureuse de lutte contre la corruption, les détournements des deniers publics et l’impunité », a dit Félix Tshisekedi.
En outre, le chef de l’État Congolais a affirmé que les résultats sont déjà perceptibles, avec l’augmentation substantielle des recettes depuis le second trimestre de cette année.
« Par ailleurs, nous ne cessons de sillonner l’Afrique et le monde pour réchauffer la coopération multilatérale et bilatérale et inviter les investisseurs en République Démocratique du Congo afin de créer des richesses et des emplois en faveur de notre jeunesse. Aussi, le gouvernement de la République a-t-il déjà conclu des accords de partenariat avec plusieurs pays et groupes d’investisseurs privés », a-t-il renchéri.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat Congolais et président en exercice de l’Union Africaine, a demandé à la communauté internationale de soutenir et financer les économies des pays africains, frappés par la crise due à la pandémie de Covid-19, pour leur redressement.
Devant l’ONU, Félix Tshisekedi a soutenu que les efforts internes pour amortir le choc de la pandémie à covid-19 et limiter ses dégâts collatéraux se sont avérés insuffisant comparativement aux pays nantis.
Celui-ci a fait savoir que l’Union Africaine salue toutes les initiatives portant sur le financement des économies africaines affectées par la Covid-19, notamment celles du G20 sur la suspension du service de la dette et du cadre commun pour la restructuration de la dette, du Sommet de Paris du 18 mai 2021, du 4e Sommet du Pacte G20, et du Fonds Monétaires International (FMI)… pour répondre aux besoins de financement des économies des pays africains en difficulté par la suite de la pandémie.
Selon lui, les 33 milliards de DTS (Droit de tirage spéciaux) alloués à l’Afrique dans ce cadre sont « insuffisants » au regard de l’immensité de ses besoins de relance économique.
« C’est pourquoi, il est nécessaire que les Nations-Unies et ses États membres appuient l’objectif du Sommet de Paris d’atteindre 100 milliards de DTS pour l’Afrique grâce à la réallocation aux pays pauvres de 25% de DTS alloués aux pays riches, » a insisté Félix Tshisekedi.
Celui-ci a également réitéré l’impératif d’alléger la dette des pays africains, et de matérialiser toutes les promesses faites à l’Afrique, en compensation des sacrifices consentis.
Bertin Bulonza