Dans cette tribune que vous propose Laprunellerdc.info, Didier Amani Sangara, Analyste politique, explique que la stabilité et le développement de la RDC passe par sa sortie de l’Union africaine, en vue de la création des Etats Unis d’Afrique.
La stabilité de la RDC passe par sa sortie de l’Union Africaine, pour la création des Etats Unis d’Afrique (EUA)
Complot international
Malgré d’être un Etat membre de l’Union Africaine (UA), plusieurs pays africains, dont le Cameroun, le Nigéria, le Niger, l’Egypte, le Soudan, l’Ethiopie, la Libye, le Djibouti, le Tchad et aussi les milieux d’hommes d’affaires internationales tiennent des réunions et discutent des eaux du bassin du Congo, une richesse à partager, mais sans que la RDC, principal pays concerné, ne soit convié. Comme en 1885, où l’Europe s’est partagé l’Afrique, de même aujourd’hui on parle des projets aux allures sans les Congolais. Et ce qui est grave encore, est de voir que les pays constituant l’Union Africaine sont dans ce complot international contre la République démocratique du Congo, leur Etat frère.
On peut dire finalement que l’ennemi de l’Afrique, c’est l’Africain lui-même. La vie d’un Congolais n’a pas de valeur aux yeux du monde. Assez !
Surveillance sur la politique de la RD Congo
Et les seuls à rêver d’une implosion du Congo, d’un morcellement dans lequel ils trouveraient leur compte, sont les pays voisins et ce projet-là lui-même n’est pas formulé à haute voix. A Kampala, le président MUSEVENI assure qu’il ne désire rien d’autre qu’un pouvoir stable à Kinshasa, tandis que les Rwandais dans toutes leurs interventions publiques n’entendent pas pour autant diviser le pays ou s’assurer le contrôle du Kivu. Kigali estime avoir un droit de regard sur l’évolution politique du pays voisin (RDC) : afin de créer une zone de stabilité dans la région. Bien entendu en accord avec les Congolais eux-mêmes […]. Des ambitions qui incluent donc une sorte de « surveillance sur la politique de la République démocratique du Congo », et ceci en complicité avec l’ONU et la communauté internationale. Le Rwanda souhaite aussi que la nationalité des populations rwandophones du Congo soit garantie et que cessent les hostilités récurrentes dont les Tutsis Congolais font l’objet.
De même, des accords miniers en RDC, l’essentiel est ailleurs. Les rivalités, puis les arrangements entre compagnies minières sont en réalité des phénomènes conjoncturels, dissimulant les mouvements profonds qui agitent l’économie Congolaise, secouent le gouvernement en place et alimentent les guerres. Et nul n’ignore que depuis 1990 jusqu’aujourd’hui, plusieurs conflits violents ont été alimentés par l’Occident pour l’exploitation des ressources naturelles du pays, causant la mort des milliers des Congolais sous silence de la mission de maintien de la paix en RDC depuis 2006.
Si l’Union Africaine (UA) ne respecte pas le droit des Etats parties de solliciter son intervention pour restaurer la paix et la sécurité, conformément à l’Article 4 (j) de l’Acte constitutif, aux fins de contribuer à la création des conditions favorables, et de rechercher des solutions durables au problème des déplacements internes ; elle est inconsciente de la gravité de la situation des personnes déplacées ou refugiés, qui constituent une source d’instabilité et des tensions continuelles pour les Etats africains. L’idée préconisée par Kwame Nkrumah était la réalisation de l’unité africaine par la formation des Etats-Unis d’Afrique, une Afrique continentale. Son idée a donné lieu à de nombreux débats, qui ont malheureusement abouti à la création d’un « avorton », OUA, qui n’a eu pour ambition à l’unité Africaine que de se soumettre à la continuité de la colonisation en Afrique.
Tout en reconnaissant la complicité d’une grande partie des politiciens africains dans le partage et le saccage de leur continent, et dans les guerres qui les divisent ; les maux de l’Afrique trouvent leur cause dans le chef de l’homme africain que dans un système de domination économique et idéologique assuré par les institutions internationales tels que l’ONU, la Banque mondiale ou le FMI. « L’Afrique martyr du compromis des Africains eux-mêmes, des discordes, d’une civilisation imposée à coup de canon, de la démocratie mal adaptée ou de la politique de la période coloniale ». Pratiquement toutes les ressources naturelles sans parler du commerce, de la banque, de la construction, … sont tombées et restées dans les mains des étrangers cherchant à enrichir les capitalistes de leurs pays qui sont soucieux de freiner l’initiative économique locale africaine.
En assumant alors la co-responsabilité des politiciens africains dans la cause Congolaise et dans les guerres qui en retardent le développement, il est important et urgent d’insister sur la nécessité de « ressasser le passé » africain, c’est-à-dire qu’on doit apprendre et transmettre la leçon que nous ont donné les hommes politiques les plus vaillants du continent noir. La leçon donnée consiste à la formation ou à la création des Etats-Unis d’Afrique, comme les treize Etats américains avaient été à la base de la fédération américaine, de l’unité américaine. La formation des Etats-Unis d’Afrique donnera à la République démocratique du Congo l’assurance de mettre fin à « sa déchéance notoire conditionné par l’obscurantisme Onusien, fin sur le saccage de ses ressources naturelles, fin à la dette du sang du peuple Congolais, fin à l’agression des pays africains contre leurs frères africains (cas du projet « Transaqua » de transfert des eaux du fleuve Congo vers le lac Tchad), mettra fin aux raisons de la présence des troupes rwandaises en RDC, fin aux exigences formulées par Kigali, fin à la gravité de la situation des personnes déplacées ou réfugiés, fin aux groupes armés alimentés par les pays voisins qui causent la mort des milliers des Congolais, fin à la balkanisation de la République démocratique du Congo et on aura résolu le problème lié à l’immigration ».
D’après tout, on construit la victoire en profitant des mouvements de l’ennemi. Capable, passez pour incapable ; prêt au combat, ne le laissez pas voir ; proche, semblez donc loin ; loin, semblez être proche. Et la meilleure façon de confier des responsabilités aux agresseurs, c’est de savoir jouer de leur cupidité, de leur bêtise, de leur astuce et de leur témérité.
Où appartenez-vous ?
Etes-vous des idiots, de membres de la tribu ou des citoyens ?
Réfléchissez à votre pays et à l’Afrique en général avant de répondre. Si vous ne comprenez pas votre rôle dans la société, vous ne pourrez jamais apporter de contribution significative.
Des études montrent que seulement 10% des Africains sont des citoyens. Les 90% restants sont soit des membres de la tribu, soit des idiots. Lorsque les Grecs ont utilisé le mot « idiot », ils ne l’ont pas utilisé comme un mot de malédiction.
- Les idiots sont des gens qui s’en moquent. S’ils sont au gouvernement, ils voleront. Selon les Grecs, certaines sociétés ont plus d’idiots que de membre de tribus et de citoyens.
- Le prochain groupe de personnes sont des membres de la tribu, ce sont des gens qui regardent tout du point de vue de leur tribu. Ce sont des gens qui ne croient en vous que si vous faites partie de leur tribu. Cela peut être terrible d’avoir un membre de la tribu comme chef, il aliénera le reste. Un grand pourcentage d’Africains sont des membres de la tribu, car ils voient et ne font confiance qu’aux membres de leur tribu.
- Le dernier groupe est constitué de citoyens. Ce sont des gens qui aiment faire les choses correctement. Au gouvernement, ils ne volent pas. Ils sont compatissants et se donnent aux autres pour promouvoir leur bien-être. Les citoyens promeuvent souvent des projets qui profitent à tous.
Les choses s’effondrent si vous élisez un idiot ou un membre de la tribu pour vous diriger s’il n’a pas été réformé.
Vive les Etats-Unis d’Afrique (EUA) !
Didier Amani SANGARA NTALE