C’est un véritable casse-tête pour le transport Bukavu-Walungu, dans la province du Sud-Kivu. Alors qu’un bus de marque Hiace charge normalement 18 passagers, sur ce tronçon, les conducteurs vont jusqu’à 23 passagers, et parfois encore plus.
Selon le constat fait par Lapprunellerdc.info ce mardi 2 mars 2021 au parking de Walungu, vers le Lycée Wima à Bukavu, sur un siège prévu pour 4 personnes; les passagers sont obligés de s’y assoir à cinq. Même chose sur le siège à côté de celui du chauffeur, où 3 personnes s’assoient, au lieu de deux.
Selon les conducteurs, ce surchargement est dû au fait que le prix du transport en commun ne cesse de galoper du jour le jour. Ce qui leur oblige à embarquer les passagers de cette manière, afin de maximiser leurs recettes journalières.
«Nous avons du mal à réaliser même le montant de versement, si nous transportons seulement 4 personnes par siège. Et puis, comme la route est délabrée, il est impossible de faire plus de 3 courses aller-retour par jour. Nous savons que c’est interdit, mais si on augmente le prix, on n’aura pas non plus de client,» dit Victoire Bisimwa, chauffeur sur l’axe Bukavu-Walungu.
Ce phénomène est décrié par les passagers, qui regrettent qu’il avait déjà pris fin depuis plus d’un an; mais il a repris depuis le début de l’année. Ceux-ci n’ont pas de choix, puisque la course à moto se paie à cinq mille Francs congolais, voire six mille; mais dans le bus c’est environ trois mille Francs. Ils demandent aux autorités compétentes d’intervenir, afin de remettre de l’ordre dans le transport en commun sur cet axe routier.
Cette situation est observée, alors que les bus en provenance de Bukavu, n’arrivent même plus au centre de Walungu. Les passagers sont obligés de descendre au niveau de Kashanja; et prendre soit la moto ou soit aller à pied, pour atteindre leur destination. Cet arrêt est dû à l’impraticabilité de cette route; et aux travaux de construction qui sont en cours, du pont de la rivière Mubimbi.
Julien Bahindwa, stagiaire UOB