Lancée par l’organisation VDAY début 2021 dans le cadre de la campagne One billion Rising; la thématique Rising Gardens poursuit son bonhomme de chemin en RDC.
Ce vendredi 19 mars 2021, le staff de VDAY avec à sa tête, Christine Deschriver, sa coordinatrice nationale, accompagnée des pensionnaires de la 19 éme session de la cité de la joie et de tous le staff, sont descendus dans leur ferme à Ntabaza dans le groupement de Mumosho en territoire de Kabare , pour palper du doigt l’évolution de croissance des plantules mises en terre lors du lancement de la campagne OBR Rising gardens et communier avec la terre mère à travers les traveaux champêtres.
Sur place, des activités de sarclage des cultures ont été menées dans la plantation de Ntabaza; Notons que plusieurs variétés de plantes, cultures maraichères et cultures vivrières sont cultivées dans cette unité de production. Les agents de VDAY ensemble avec les jeunes filles (pensionnaires) ont alors sarclé les champs de caféiers, les arachides et les patates douces.
La Coordinatrice Nationale de VDAY a expliqué aux pensionnaires le bien-fondé de cette activité; qui vise à apporter un soutien à la thématique « Rising Gardens » mais aussi leurs informer sur la relation; qui existe entre les humains et la nature.
Pour sa part, Patrick Lwaboshi, officier au programme, a expliqué que la campagne One Billion Rising; vise à mobiliser un milliard d’hommes et des femmes pour dire non aux violences sexuelles et celles basées sur le genre dont sont victimes les femmes et les jeunes filles.
Il a indiqué qu’à travers cette campagne lancée en 2013, VDAY développe chaque année un thème pour sa mise en œuvre. Pour 2021, l’organisation a choisi le thème » Rising Gardens » pour honorer et célébrer la femme en particulier, les travailleuses et notre mère ; « la terre «. Une nouvelle époque radicale, compatissante aimante, créative et politique. Pour être plus concrets, nous avons érigé nos jardins suspendus et renforcé ainsi la lutte pour la valorisation de la femme.
Pour Patrick Lwaboshi; ces jardins vont aussi montrer les liens que les communautés indigènes entretiennent avec la terre mais qui malheureusement a été envahie par la violence contre la femme; dont les droits de propriété ont été érodés par un système patriarcal.
« La façon dont l’homme a détruit ou contribue à la destruction de la nature, c’est de la même façon que l’homme ou l’humain a détruit la femme. Sur base de cela, VDAY pense que la nature est une source de vie et de la même manière la femme est aussi une source de vie; les deux sources de vie sont violentées et détruites par l’humain. Et cette campagne vise à promouvoir cette corrélation positive qui doit exister entre l’humain et la nature. C’est à dire l’humain doit cesser d’être destructeur de la nature et doit maintenant commencer à promouvoir la nature; et tout faire pour protéger l’environnement, protéger la nature, » a-t-il insisté
Celui-ci renseigne que VDAY s’est donc levé depuis le lancement avec plus de 500 femmes et hommes , et plus ou moins 150 enfants âgés de 8 à 14 ans au Congo, dans le Sud-Kivu; pour pouvoir montrer à la population qu’il est temps de pouvoir investir dans la protection de la nature; et à l’homme de pouvoir s’investir dans la lutte contre toute forme de violence faite à la femme.
Ainsi, la campagne « Rising Gardens » qui cible plusieurs acteurs, mais a ciblé aussi les enfants de 8 à 14 ans; dans la mesure où ce sont ces enfants qui selon VDAY, prendront la relève car inculqués dès le bas âge; dans cette culture de la protection de l’environnement et de la culture des jardins suspendus.
Le thème « Rising Gardens » est donc une invitation à valoriser le grand travail accompli par des communautés d’indigènes; et de petits agriculteurs qui n’ont pas de produits chimiques, pas de tracteur, qui travaillent avec leur mains; mais qui nourrissent leurs familles et leurs communautés avec des produits bio.
Disons que ce thème « Rising Gardens » a été lancé aussi dans ce contexte où l’humanité est confrontée à la pandémie du coronavirus. Cette maladie a accentué les violations des droits humains, de la femme et des enfants en particulier.
Avant de quitter Ntabaza, la coordinatrice nationale de VDAY et son staff ont partagé un repas avec les pensionnaires et les travailleurs de la ferme, une façon pour eux de redonner du sourire à ces dernières qui ont eu à traverser des moments difficiles dans leurs communautés d’origine.
Bertin Bulonza