L’Union pour l’Émancipation de la Femme Autochtone (UEFA) plaide pour la sécurisation des terres des peuples des communautés locales.
Plaidoyer fait à l’issue d’un atelier organisé à Bukavu ce mardi 20 Juillet 2021 en faveur des acteurs sociaux, étatiques, des animateurs de certaines Chefferies ou encore des représentants des peuples autochtones.
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Objectifs : Mobiliser les acteurs sur la sécurisation des terres des communautés locales et définir les stratégies nationales d’engagement pour une bonne gouvernance foncière en faveur des populations vulnérables en RDC, et plus particulièrement des peuples autochtones.
Dans cet atelier, il était question de faire une analyse approfondie des initiatives des acteurs nationaux pour les droits fonciers des communautés par rapport aux conditions sociojuridiques des communautés en rapport avec les terres pour une réforme foncière participative en RDC.
Me Amato Ntabala, chargé du projet « Accès à la terre et la construction de la paix » de l’UEFA indique que cet atelier permettra des mobiliser tous les acteurs autour de la protection des terres des communautés locales et surtout celles de peuples autochtones
« Cette activité d’aujourd’hui veut mobiliser les acteurs publics, privés et ceux de la Société Civile pour essayer d’analyser ensemble la possibilité de sécuriser les terres des communautés au Sud-Kivu, surtout les terres de peuples pygmées. Le débat autour de cette sécurisation c’est notamment un projet d’édit au niveau provincial en cours, un décret en cours au niveau national pour que les terres des peuples autochtones soient sécurisées. Il y a aussi un document de politique nationale foncière qui a été déposé au niveau du ministère mais qui n’a jamais été avalisé au niveau de la Présidence ni être publié pour nous donner l’élan dans la protection des droits des communautés à la base », dit-il.
Parmi les stratégies adoptées dans cette activité de l’UEFA figure celle de la mobilisation des Peuples Autochtones pour qu’ils accompagnent le projet d’édit portant modalités de reconnaissance et protection des droits fonciers coutumiers en province du Sud-Kivu.
Le député provincial Koko Chirimwami initiateur de cet édit pense qu’il sera voté par ses collègues députés car la question foncière est un problème qui touche plusieurs communautés locales.
« La plupart des conflits qui touchent nos communautés tirent leur base sur des questions des conflits fonciers » estime Koko Chirimwami.
Les organisateurs des cet atelier appellent aussi les femmes leaders du Sud-Kivu à lutter pour que les femmes pygmées accèdent à la terre dans la communauté.
En plus des acteurs sociaux, des représentants de l’exécutif et de l’Assemblée Provinciale, l’atelier a connu la participation du Chef de Chefferie de Kabare, des représentants des autorités coutumières de Kalehe et Walungu.