Intervenons-nous

L’organisation Pamoja Kwa Amani, Haki na Maendeleo (PAHAM), membre du réseau YADA, a tenu ce jeudi 31 mars 2022 une conférence à Bukavu au Sud-Kivu, sur la santé sexuelle et reproductive de la femme, à l’occasion de la clôture des activités du mois dédié à la femme.

Dans son intervention, Prisca Bukaraba, Coordinatrice de PAHAM, a fait savoir que cette conférence vise à susciter une implication active des jeunes, dans l’effectivité des droits à la santé sexuelle et reproductive de la femme.

Celle-ci ajoute que la même thématique a déjà été débattue au cours des conférences organisées dans plus de 10 pays africains où se trouvent des membres du réseau des Jeunes défenseurs africains (YADA), afin de s’assurer que le massage parvienne à tous les jeunes à travers l’Afrique et le monde entier.

Pour la RDC, la Coordinatrice de PAHAM fait savoir que cette conférence s’organise dans un contexte où la femme est victime des guerres et conflits communautaires récurrents.

«Mais aussi des graves violations des droits des femmes et des jeunes filles, et surtout l’inattention à la santé reproductive de la femme, dans un pays où les droits les plus basiques ne sont pas respectés. Une inattention qui s’accroit du jour au lendemain, alors que la femme congolaise, devrait se retrouver dans un état de bien-être total sur le plan physique, mental et social qui sont des aspects du système reproductif, où la femme est en mesure de profiter d’une vie sexuelle satisfaisante et sure, avec la capacité de se reproduire et de décider si elle désire le faire, quand et comment. Malheureusement, ce sont les circonstances et les contextes de la vie, qui choisissent pour la femme congolaise, quand elle doit se reproduire,» regrette Prisca Bukaraba, Cheffe de Communication du réseau YADA.

Différentes intervenantes, notamment Georgette Nkuzi et Grace Maroy, respectivement Chargée des recherches à l’Association des femmes des médias (AFEM) et Coordinatrice de l’organisation « Mwanamke Kesho », ont tout à tour exposé sur l’impact de la santé sexuelle et reproductive de la femme sur le développement, ainsi que les conséquences néfastes d’une mauvaise santé sexuelle et reproductive.

C’est sur ces mêmes sujets que les échange ont tourné entres les participants, en majorité jeunes membres des organisations de défense des droits de l’homme et de la Société Civile du Sud-Kivu.

Le chef de division des droits humains au Sud-Kivu, Thiery Mulumeoderhwa, et le Président du Bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, Adrien Zawadi, qui ont pris part à cette conférence, ont remercié les organisateurs pour le choix de ce thème, car selon eux, la santé sexuelle et reproductive reste jusqu’à ce jour perçue comme un sujet tabou dans la société.

Héritier Bashige M.

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