Intervenons-nous

    Contribuer à l’amélioration du statut fiscal et parafiscal des médias associatifs, communautaires et confessionnels ainsi que les medias en ligne pour le renforcement des plaidoyers auprès des autorités provinciales du Sud-Kivu, c’est l’objectif poursuivi par un atelier organisé par le Réseau des Radios et Télévisions Communautaires (RATECO) à l’intention de certains responsables des médias et services générateurs des recettes en province.

    Cet atelier organisé ce mardi 9 mai 2023, vise également à amener les radios communautaires et médias en ligne tout en respectant la nomenclature des taxes et impôts à payer à l’Etat, sans être asphyxiés.

    Ce cadre d’échange visait également à obtenir une réponse à l’amélioration du statut fiscal et parafiscal des médias associatifs, confessionnels et communautaires au Sud-Kivu tel que voulu par la nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse, promulguée en date du 23 mars 2023.

    Le modérateur de cet atelier a soulevé l’idée selon laquelle cette nouvelle loi devrait être suivie par des mesures d’accompagnement pour permettre aux médias communautaires, associatifs et les médias en ligne de travailler avec quiétude.

    Pour y arriver, une commission a été mise en place pour définir les stratégies à soumettre aux autorités tant  provinciales que nationales afin d’exonérer les médias communautaires et ceux en ligne de certaines taxes tel que voulu par la nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse.

    « Jusque-là, les médias communautaires étaient traités comme tous les autres médias privés qui de fois sont assimilés aux médias à caractère commercial. Cela fait à ce que les médias communautaires soient soumis à des taxes qui dépassent la capacité réelle de ces médias. La loi actuelle prévoit des mesures d’exonération mais il manque les mesures d’application. C’est pourquoi nous avons voulu anticiper pour que les médias communautaires expriment les problèmes qu’ils rencontrent et qu’ensemble avec les services de l’état ils puissent rédiger une note de plaidoyer qui va conduire à la mise en place des mesures d’application adaptées à chaque contexte » a explique le Prof Arnold Nyaluma, modérateur de cet atelier.

    De son côté, le Président du Conseil d’Administration du RATEC0, a salué la mise sur pied de cette nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse qui selon lui protège les radios communautaires et les médias en ligne. Thaïs Bagula espère que cette loi va permettre de mettre un terme aux conflits qui jadis existaient entre les médias et les services générateurs des recettes chaque fois lors de la taxation.

    Il faut dire qu’en RDC, les médias connaissent des problèmes multiformes et multisectoriels depuis plus d’une décennie alors qu’ils rendent de service loyaux et incommensurables aux communautés locales  qui en sont les premières bénéficiaires.

    Ne bénéficiant d’aucune subvention de l’état, les radios communautaires et les médias en ligne survivent grâce aux subventions ponctuelles des bailleurs de fonds et travaillent dans un environnement pénible susceptible d’impacter négativement sur la qualité des informations dans les coins et recoins où le pouvoir public aurait des difficultés d’accéder.

    Ainsi, ces médias subissent de pressions impressionnantes de la part des services étatiques et des autorités locales ayant ce secteur dans leurs attributions en leur imposant des taxes, impôts et autres redevances locales sans contrepartie. Les services étatiques émettent des notes de paiement aux médias sans tenir compte des capacités financières de ces médias. Ce qui les asphyxie davantage.

    C’est face à ce tableau, que le RATECO en collaboration avec Internews a organisé cet atelier pour permettre aux médias et services générateurs des recettes à réfléchir sur les mécanismes à mettre sur pied pour tenter de trouver des solutions à ces problèmes fiscaux et parafiscaux auxquels les radios communautaires et les médias en ligne font face.

    Bertin Bulonza

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