Intervenons-nous

    Plus de 1 936 enfants, dont 1.119 garçons et 817 filles, ont été démobilisés des forces et groupes armés en 2024 dans la province du Sud-Kivu. Ces données proviennent d’un bilan établi par le Directeur de cabinet de la Coordination provinciale du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation du Sud-Kivu (P-DDRCS).

    Dans un entretien accordé à La Prunelle RDC ce mercredi 22 janvier 2025, Liévin Cirhuza, souligne que ce programme continue de mobiliser les ressources nécessaires pour lutter contre le recrutement et l’utilisation des enfants dans les groupes armés.

    Il met l’accent sur le renforcement de la sensibilisation des responsables des groupes armés ainsi que des différentes couches sociales des communautés, afin de prévenir l’utilisation et le recrutement des enfants.

    Lire aussi: RDC : l’abbé Jean-Bosco Bahala, Coordonnateur du PDDRC-S révoqué !

    Pour Liévin Cirhuza, cette lutte serait plus efficace en expliquant aux responsables des groupes armés les lois nationales et internationales concernant l’utilisation et le recrutement des enfants, ainsi que les sanctions auxquelles ils s’exposent.

    « Nous utilisons tous les canaux de sensibilisation pour faire passer le message contre l’utilisation et le recrutement des enfants », explique-t-il.

    Le Directeur de cabinet de la coordination provinciale du P-DDRCS indique également que des partenaires ont signalé un nouveau recrutement de candidats voulant intégrer les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour une formation militaire.

    Une mission de vérification des âges des nouveaux candidats a donc été mise en place pour s’assurer de la non-association d’enfants dans ce groupe armé.

    Sur un effectif de 200 candidats, 15 présumés enfants ont été identifiés, dont 14 garçons et 1 fille.

    « Nous avons procédé à la vérification et, sur plus de 200 candidats, nous avons certifié et retiré 15 enfants associés aux forces armées, dont 14 garçons et 1 fille », poursuit-il.

    En outre, Cirhuza assure que ce programme est en bonne voie, soulignant que le message de sensibilisation commence à porter ses fruits dans les entités concernées. Il indique que des points focaux et des leaders locaux sont en contact régulier avec le programme, fournissant des informations sur les cas d’abus et sur les six violations graves de la protection des enfants.

    « Je dirais que nous sommes sur une bonne lancée. Nous avons déjà reçu de nombreuses alertes de candidats prêts à se rendre. Avec plus de 1 936 enfants démobilisés des forces et groupes armés, c’est un signe qui ne trompe pas. Nous avons fourni les informations nécessaires sur le processus mis en place pour assurer la protection de l’enfant dans nos communautés », se réjouit Liévin, déterminé à poursuivre la lutte.

    Lire aussi: Sud-Kivu: 1351 enfants retirés des groupes armés

    Enfin, le Directeur de cabinet de la coordination provinciale du P-DDRCS rappelle que le programme prévoit des opérations de vérification de l’âge des nouveaux combattants afin de s’assurer du non-recrutement d’enfants par les groupes armés.

    Il convient de noter que toutes ces activités sont menées en synergie avec les partenaires de protection de l’enfance et les membres du groupe de travail DDR Enfant, la 33ème Région militaire via la SECAS, le P-DDRCS et l’UNICEF.

    « La place des enfants n’est pas dans l’armée. Le programme a besoin du soutien de tous pour assurer la restauration de l’autorité de l’État », conclut-il.

    Suzanne Baleke

    Share.
    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.