Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) accusent la coalition rebelle M23-AFC d’avoir exécuté sommairement 17 civils dans la soirée du dimanche 22 juin 2025, dans le village de Munzinzi, situé dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu.
Dans un communiqué publié le lundi 23 juin 2025 et consulté par La Prunelle RDC, l’armée congolaise affirme que le massacre a eu lieu aux environs de 18h30, et que les assaillants ont également incendié plusieurs maisons. Pris de panique, de nombreux habitants ont fui vers les positions militaires les plus proches pour se mettre à l’abri.
Selon les FARDC, le M23-AFC accuse la population locale de collaboration avec l’armée congolaise et les Réservistes Armés de Défense (Wazalendo). Cette attaque, selon le communiqué, serait survenue après l’échec de plusieurs offensives rebelles contre les positions des forces loyalistes, offensives qui se seraient soldées par d’importantes pertes du côté de la coalition rebelle.
Lire aussi : Massacre présumé à Moba : les FARDC démentent et parlent d’une fausse alerte
L’armée congolaise condamne fermement ces exécutions et appelle la population à redoubler de vigilance. Elle réaffirme son engagement à protéger les civils et à restaurer l’autorité de l’État dans cette partie du pays.
Ce drame survient dans un contexte déjà marqué par de nombreuses alertes de la société civile et d’organisations internationales. Amnesty International, entre autres, avait récemment signalé des violations graves des droits humains, notamment des exécutions, des viols et des massacres perpétrés dans des zones sous contrôle du M23-AFC. Ces rapports avaient également appelé à la cessation immédiate des hostilités pour favoriser un retour à la paix dans l’est de la RDC. Pour l’instant, le M23-AFC n’a pas encore répondu à ces accusations.