Dans un arrêté signé le 1er mars 2021, le Gouverneur de province a décidé de suspendre toutes les activités minières; dans les sites miniers de Luhihi et ceux des environs, en territoire de Kabare au Sud-Kivu.
Dans ses motivations, l’autorité provinciale rappelle l’évènement de la nuit du jeudi au vendredi 19 février dernier; où une situation tumultueuse a été perpétrée par des éléments FARDC, de la PNC et autres inciviques; a été observée dans les sites miniers de Luhihi, entraînant ainsi des pertes énormes en biens matériels.
Le Gouverneur Théo Ngwabidje qui dit considérer le rapport de la mission mixte effectué à Luhihi en territoire de Kabare; en date du 23 au 24 février 2021 par les délégués de quelques services de l’État commis à cet effet; indique que les services étatiques habilités à exercer dans les sites miniers ne savent plus remplir correctement leurs missions; suite au désordre occasionné par les militaires et policiers présents dans les sites miniers de Luhihi.
«Considérant la nécessité de remettre de l’ordre dans l’exploitation minière à Luhihi et ses environs pour préserver non seulement des vies humaines; mais aussi la traçabilité de la production de ces sites conformément à la loi, et aux autres instruments juridiques en vigueur en la matière. Sur proposition du Ministre provincial des Mines au Sud-Kivu, le Conseil des Ministres entendu; il a été décidé que les activités minières dans les sites miniers de Luhihi et ses environs sont suspendues et, ce jusqu’à nouvel ordre,» dit cet Arrêté.
Le Gouverneur précise que tous les exploitants miniers et les négociants, les éléments des forces armées de la RDC; et les éléments de la police des mines; sont tenus de quitter les sites miniers de Luhihi et ses environs; dans les 24 heures qui suivent la réception de son arrêté.
Les ministres provinciaux en charge de l’Intérieur et des Mines, le Commissaire provincial de la PNC; ainsi que le commandant de la 33ème région militaire, ont été chargés de faire respecter cette décision.
La Présence des militaires contrairement à la loi, l’utilisation des enfants et l’exploitation sexuelle des filles mineures, sont notamment les dérapages qui ont été décriés par plusieurs structures citoyennes, dans ce carré minier désormais suspendu.
Abiud Olinde