Le gouverneur du Sud-Kivu sous la rébellion du M23, Patrice Busu Bwa Ngwi, a assuré vendredi 15 août à Bukavu que la province restait globalement sûre sous l’administration de l’AFC-M23. Il a annoncé que la composition de son gouvernement provincial sera dévoilée dans les 48 heures, promettant une équipe compétente et intègre pour relever les défis économiques et sociaux.
Lors d’un point de presse, Busu Bwa Ngwi a dénoncé les « campagnes de désinformation » venues, selon lui, du régime de Kinshasa, et a appelé la population à l’unité face aux défis sécuritaires.
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« Le Sud-Kivu n’a, à bien des égards, jamais été plus sûr qu’aujourd’hui », a-t-il affirmé, saluant le professionnalisme des « forces révolutionnaires » et des services de sécurité opérant dans les zones sous contrôle de l’AFC-M23.
Il a toutefois reconnu la persistance d’actes de banditisme, attribués à des groupes manipulés et financés par Kinshasa. Les territoires de Kabare et Walungu, ainsi que certains quartiers de Bukavu, seraient particulièrement touchés par des cas de vols, agressions, pillages et extorsions.
« Ces criminels n’ont d’autre dessein que de freiner notre marche vers le développement », a déclaré Patrice Busu.
Le gouverneur a insisté sur la responsabilité collective dans la lutte contre l’insécurité, exhortant la population à signaler tout comportement suspect et à collaborer avec les forces de l’ordre. Il a averti que « toute complaisance ou complicité avec ces bandits sera sanctionnée avec la plus grande fermeté ».
Par ailleurs, il a interdit toute forme de justice populaire, annonçant le déploiement prochain de tribunaux civils et de la police pour restaurer la confiance dans les institutions.
Patrice Busu a promis que son futur gouvernement provincial incarnera « l’esprit de service public, la compétence et l’énergie ».
Il a également dénoncé l’usage abusif des réseaux sociaux, qu’il accuse d’alimenter confusion et panique, tout en précisant qu’il ne s’agit pas de « restreindre les libertés, mais de préserver l’ordre public ».
Enfin, il a lancé un appel aux anciens opposants et partisans du régime de Kinshasa, les invitant à renoncer à la violence et à rejoindre « ceux qui œuvrent à la construction d’un Sud-Kivu nouveau ».
Denise Neema et Eliane Mufungizi