Le Comité Territorial Buguma Banyindu, Bafuliru et Bavira vient de saisir l’Administrateur du territoire de Fizi; sur les conditions difficiles dans lesquelles vivent les déplacés dans plusieurs villages des hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga au Sud-Kivu.
Dans sa correspondance adressée à l’administrateur de Fizi, le Comité Territorial Buguma revient sur les différents affrontements en cours dans cette partie de la province du Sud-Kivu. Des affrontements opposant les groupes armés Twigwaneho et Red Tabara aux forces Bilonze Bishambuke et le Maï Maï.
Cette structure fait savoir que plusieurs villages ont été incendiés lors de ces affrontements; ainsi que des bétails et autres biens emportés par les assaillants.
Parmi les villages incendiés, l’organisation cite Manunga, Kambondoto, Bigalagala, Kinyokwe, Kabingu et plusieurs autres dans le seul territoire de Fizi. «Fort malheureusement, des paisibles citoyens meurent de temps en temps lors de ces affrontements,» décrie l’organisation.
La conséquence est que ces affrontements ont occasionné des déplacements des habitants; laissant certaines localités vides pour vivre dans des villages d’accueil.
« Ces déplacés internes vivent dans des conditions déplorables. Ils manquent presque tout, ils n’ont pas des vivres et non vivres. Ces déplacés internes se disent être oubliés voir même discriminés. Depuis la première vague de 2017 jusqu’à cette quatrième vague en cours; ces déplacés internes n’ont jamais reçu une assistance, pourtant la plupart d’entre eux ont pris fuite sans objet en main, » écrit le Comité Territorial Buguma .
Compte tenu de cette situation, le Comité Territorial Buguma Banyindu, Bafuliru et Bavira pense qu’il serait mieux de faire le ciblage des déplacés internes dans différents villages; avant toute intervention de distribution des vivres aux déplacés, qui sont dans le village Nakatete. Cette structure lance un appel aux organisations et autres personnes de bonne volonté de venir en aide en vivres et non vivres à ces déplacés; qui selon elle, vivent dans des conditions inhumaines.
Bertin Bulonza