Intervenons-nous

Le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu a rendu visite aux victimes civiles de la répression du dernier meeting de quelques députés provinciaux au terrain de Funu, Commune de Kadutu à Bukavu.

C’est le Président de la Société Civile du Sud-Kivu en personne qui a conduit la délégation ayant rendu visite à plusieurs de ces victimes internées dans différentes structures sanitaires de Bukavu. Il était accompagné de la Vice-Présidente et de plusieurs autres membres du bureau.

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A la fin de cette visite, la Société Civile du Sud-Kivu a rendu publique une liste de 13 personnes blessées au cours de cette répression sanglante de Funu. Les unes ont regagné leurs domiciles après les premiers soins alors que d’autres ont été grièvement blessées par balles.

Le Président de la Société Civile du Sud-Kivu demande que ces victimes encore dans des structures sanitaires soient sécurisées parce qu’ils sont des « témoins gênants ».

« Savez-vous que l’une des victimes n’était même pas au rassemblement appelé par les députés? Les policiers l’ont rencontré chez lui. Sa maison a été pillée », dit à LaPrunelleRDC.info, Adrien Zawadi, le Président du Bureau de Coordination.

Demande de sécurité, peut-être avec raison car le même jour, un communiqué de la Police Nationale Congolaise au Sud-Kivu faisait état « d’aucun dégât humain majeur » enregistré à part une « seule personne blessée à la joue ».

Dans ce document, la Police nie avoir utilisé les armes létales mais des bombes à gaz lacrymogènes. »Ce lieu était évacué d’une manière professionnelle ».

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Ce communiqué de la Police rejoint parfaitement la position des officiels du gouvernement provincial du Sud-Kivu qui ont tenté de minimiser les dégâts de cette répression de dimanche. Dans plusieurs messages, la Cellule de Communication du Gouverneur a carrément choisi la désinformation en qualifiant les images des personnes grièvement blessées de « fausses » et « venues de Beni » au Nord-Kivu.

Dans une déclaration, la Société Civile du Sud-Kivu a exigé que les enquêtes soient urgemment ouvertes et que les responsabilités soient établies dans ce dossier de la répression violente de la manifestation de Funu à Bukavu. Elle a par ailleurs conditionné sa participation aux consultations voulues par le Gouverneur par des signaux clairs dans ce sens.

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Notons que le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme a également condamné ces actes commis à Bukavu, évoquant un bilan de 7 personnes grièvement blessées.

Jean-Luc M.

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