Laprunellerdc.info a pu se procurer une copie de l’un des 3 Contrats signés le 5 mars 2021 entre le Gouverneur de la province du Sud-Kivu, et la société sino-congolaise Jin Jiang Constructions Sarl. Dans ce document, il est précisé que compte tenu de leur dégradation très avancée; la Route nationale n°2 tronçon Bukavu-Burhale (55km) et la route provinciale Burhale-Shabunda (308km); seront asphaltées après 25 mois, pour un coût total de 544.500.000 dollars américains.
Le Contrat précise que le paiement des prestations de la Société; s’effectuera par la perception des frais d’exploitation des postes de péage routier modernes; construits par cette dernière, sur une période de 25 ans.
Le Contrat précise que la Province du Sud-Kivu a levé l’option de réaliser les travaux d’asphaltage de ces deux axes routiers; considérant l’expérience et les références de cette société dans ces types de travaux.
«Le Maitre d’ouvrage (Gouvernement) s’engage à contracter avec l’Entrepreneur; au titre de rétribution pour l’exécution et l’achèvement des ouvrages; conformément aux prescriptions techniques, le contrat de gestion des postes de péage construits par ce dernier,» dit ce document.
Des questions sans réponse
Rappelons que ce contrat figure parmi les 3 signés par le Gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, avec la Société Jin Jiang; en vue de la réhabilitation des infrastructures routières dans la ville de Bukavu (7km); le territoire d’Idjwi (95km), et la route Bukavu-Walungu-Shabunda (362km); en tout pour 680 millions de dollars américains.
Le Gouverneur a indiqué que ces infrastructures seront financées en « BOT », le Build-Operate-Transfer. Selon l’analyste Pascal Zirimwabagabo Migabo, Représentant de la NDSCI en Europe; ce type de contrat permet à un opérateur privé de financer et de construire une infrastructure publique; le gérer pendant une certaine période pour récupérer les investissements; – y compris les bénéfices – avant de remettre l’ouvrage à l’Etat.
Dans une tribune publiée par Laprunellerdc.info, celui-ci s’est posé plusieurs questions; notamment celle de savoir si les procédures de passation et d’attribution des marchés publics ont été respectées. Outre la transparence et la publicité obligées par la loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics (article 6); il soulève les règles sur l’appel d’offres, ou encore les avis d’appel à la concurrence qui devraient être publiés au préalable.
Museza Cikuru