Les activités sont paralysées depuis lundi 6 septembre 2021 au sein des Tribunaux de Paix et de Grande Instance de Bukavu, la Cour d’Appel et au Parquet général, suite à la grève des agents et fonctionnaires de l’ordre judiciaire du Sud-Kivu.
Selon le constat fait ce mercredi 8 septembre 2021 par Laprunellerdc.info au Palais de justice, plusieurs bureaux étaient fermés, au-delà d’une ambiance timide observée dans les différentes institutions.
Dans les allées, plusieurs personnes expriment leur désespoir pour leurs dossiers qui sont bloqués depuis lundi suites à cette grève, qui a chamboulé tous les programmes.
Des avocats rencontrés sur le lieu, disent eux aussi être paralysés suite à cette situation, car les dossiers de leurs clients sont bloqués, suite à l’arrêt du travail des magistrats et d’autres agents et fonctionnaires. L’un d’eux rencontré au palais de la justice, estime que les revendications de ces agents sont légitimes, mais cela freine leurs activités.
«Leurs revendications sont légitimes, c’est maintenant que nous sommes entrain de voir l’importance de ces agents. Le parquet, le Tribunal de Paix, au fait toutes les juridictions sont obligées de fermer parce que les dossiers ne sont pas traités. Tous les bureaux de greffiers sont fermés, donc il n’y a vraiment pas de moyen de travail,» estime-t-il.
De son côté, Kisangani Batera Antoine, Greffier divisionnaire du Tribunal de grande instance de Bukavu, reconnaît toute l’administration judiciaire est paralysée, parce que seul le service minimum est entrain d’être assuré.
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Celui-ci appelle les agents grévistes à reprendre leur travail, car selon lui, leur situation est entrain d’être réglée à Kinshasa.
«En plus de cela, pour des cas de justiciables, lorsque l’administration est paralysée, il y a pas de mouvement. Il y a des détenus préventifs qui restent sans savoir leur sort, il y a des dossiers aussi qui doivent être enregistrés et qui ne le sont pas. Le travail que devrait assurer toute une administration est assuré par une seule personne, qui est le greffier divisionnaire. Les autorités ont demandé que ces agents reviennent à la raison. D’ailleurs je venais de parler avec la haute hiérarchie de Kinshasa, qui m’a instruit de demander aux greffiers grévistes de reprendre service parce que leur situation est entrain d’être réglée,» dit Kisangani Batera Antoine.
Celui-ci ajoute que «Parmi leurs revendications, ils ont fait état du fait qu’ils ne sont pas mécanisés. Le Ministre de la fonction publique a répondu d’une manière ou d’une autre à leurs préoccupations; en disant que l’objectif de sa mission ici à Bukavu c’est de vérifier la situation des agents de la fonction publique. Vous savez, il y a des doublons, des agents fictifs, et des agents qui ne sont pas mécanisés. Et parmi les préoccupations du gouvernement, se trouve les revendications de ses grévistes, il faut qu’ils rentrent et commencent à travailler au même titre que les autres. La République Démocratique du Congo a plus d’agents, qu’ils soient calmes, leur situation sera réglée d’ici peu,» explique-t-il.
Signalons que des agents et fonctionnaires de l’ordre judiciaire du Sud-Kivu ont déclenché ce lundi 6 septembre 2021, un mouvement de grève sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu. Ces derniers revendiquent notamment la mutation de la gestion judiciaire, administrative et financière du personnel de l’ordre judiciaire du ressort de la cours d’appel et parquet général du Sud-Kivu, de la fonction Publique au pouvoir judiciaire ; la suppression des zones salariales dans l’attribution des primes au personnel, libérer mensuellement tels que budgétisé, les frais de fonctionnement pour les Tribunaux de Grande Instance, de Paix et les Parquets ; Régulariser la situation administrative d’un nombre d’agents qui n’ont pas bénéficié des numéros matricules et dont les dossiers se trouvent au secrétariat Général ; et surtout, promouvoir en grade, sans discrimination aucune, les agents et fonctionnaires de l’ordre judiciaire au Sud-Kivu.
Abiud Olinde et Amato Byubwe