Intervenons-nous

La situation dans le territoire de Kalehe risque de dégénérer si rien n’est fait. La cohabitation entre deux communautés semble être difficile à l’heure actuelle alors que l’entité est confrontée à une insécurité grandissante du jour au lendemain.

On peut le constater dans un mémorandum des notables et leaders Batembo adressé au Gouverneur de province du Sud-Kivu.

Dans ce document, des notables et leaders Batembo de la base et de la diaspora, refusent toute participation à un quelconque dialogue entre leur communauté et celle Hutu.

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Un dialogue qui selon la correspondance est prévu les tout prochains jours sous la facilitation de la MONUSCO.

Des notables et leaders Batembo rappellent au Gouverneur que depuis plusieurs décennies les deux communautés vivaient en parfaite cohabitation, une cohabitation selon leur terme se serait détériorée suite à la création par les Hutu, d’un groupe armé d’autodéfense populaire (Nyatura) et la présence des réfugiés Rwandais avec armes et munitions de guerre dont les FDLR et les CNRD.

 Ils soutiennent que des exactions sommaires des paisibles citoyens de leur communauté ont été orchestrées par les Hutu de fractions FDLR et CNRD.

A cela s’ajoutent l’implantation et la construction d’un camp des réfugiés rwandais détenteurs des armes à Katasomwa, dans le groupement de Mubugu qui selon eux alimente des suspicions dans leur communauté.

Ils dénoncent à travers ce mémo le « silence coupable » des autorités face à l’exploitation des minerais par les Hutu dans le Parc National de Kahuzi-Biega et la « non-reconnaissance » de la présence des groupes armés étrangers (FDLR, CNRD et Nyatura).

Selon ces leaders Batembo, la solidarité des Hutu vivant dans le territoire de Kalehe avec les Hutu réfugiés rwandais prête une confusion dans la population.

Des pistes de solution

Pour toute cohabitation entre les deux peuples, les notables et leaders Batembo vivant dans la base et de la diaspora pensent que celle-ci ne sera possible que le jour où ils seront convaincus que les Hutu se sont « désolidariser officiellement avec ces groupes armés étrangers » et qu’ils réparent les préjudices causés par eux dans le milieu coutumier et culturel Batembo.

Au vu de tout ce qui précède, ces Batembo disent donc exprimer leur désapprobation et leur refus catégorique à la participation « sous toutes ses formes » au dit dialogue.

Cependant, les Batembo se disent « favorables » à un « pré-dialogue » pouvant leur permettre de tirer les conséquences des abus causés par les groupes armés étrangers.

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«Toute fois, toute participation à un prétendu dialogue d’un de notre communauté n’engagera que le concerné et sera considéré comme une brebis galeuse », soutiennent-ils.

Bertin Bulonza

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