Une vingtaine de journalistes du Sud-Kivu, issus de différents médias, se sont engagés à vérifier les faits avant toute publication, afin de combattre la désinformation et les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. C’est à l’issue d’un atelier de formation sur le fact-checking, organisé du 25 au 27 juin 2025 par l’Association des Femmes des Médias (AFEM), en partenariat avec la Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC).
Durant trois jours, les participants ont été initiés à l’utilisation d’outils numériques de vérification des faits, des images et des vidéos, avec pour objectif de renforcer la qualité de l’information diffusée dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est de la RDC.
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« C’était tellement bénéfique pour moi dans ma carrière de journaliste. Aujourd’hui, même des sources qui semblent crédibles peuvent propager des fausses informations. Grâce à cette formation, je peux mieux creuser avant de publier », témoigne Patrick Makiro, journaliste au Courrier de Bukavu.
Pour Hugette Kadende, journaliste à Radio Neno la Uzima, cette initiative arrive à point nommé.
« Dans notre société, les rumeurs circulent vite. En tant que journalistes, nous devons vérifier avant de diffuser. Ce que nous venons d’apprendre va renforcer notre rôle de bâtisseurs de paix, et non d’agents de conflit. »
Vital Maisha, journaliste à la Radio Universitaire de l’ISDR, a souligné l’importance des outils techniques découverts durant la formation.
« Nous savons désormais comment remonter à la source d’une image ou d’une vidéo, et partager ces compétences avec nos collègues dans nos rédactions respectives. »
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Les participants ont recommandé à AFEM d’étendre ces formations à d’autres journalistes, afin d’augmenter l’impact de la lutte contre la désinformation à travers la province.
Cet atelier s’est tenu dans la commune d’Ibanda, ville de Bukavu, dans une période marquée par une recrudescence des manipulations de l’information, notamment en lien avec la situation sécuritaire dans l’Est du pays.