La Province du Sud-Kivu est loin de retrouver la paix longtemps recherchée. Des attaques armées se multiplient et vont des victimes du jour au lendemain.
La nuit de mercredi 12 à ce jeudi 13 mai par exemple, plusieurs attaques armées suivies des pillages ont été enregistrées.
C’est par exemple dans la ville de Bukavu où on note deux attaques armées. L’une à Burhiba dans la commune de Bagira.
Dans cette partie du Quartier Cikonyi, les voleurs sont arrivés et ont ligoté la sentinelle de l’Institut Burhiba, une école catholique avant de vider le laboratoire informatique, explique le Président de la Société Civile de Bagira.
« Les voleurs ont forcé les deux portes du laboratoire informatique. Ils se sont introduits et ont volé tous les ordinateurs et autres matériels informatiques en ligotant la sentinelle qui a été retrouvée ce matin blessée au niveau du bras. Jusque-là, leur destination est inconnue », explique Gentil Kulimushi.
Dans la même nuit, non loin de Cikonyi mais cette fois dans le Quartier Nkafu en commune de Kadutu, des voleurs à mains armées se sont introduit dans la maison d’un habitant sur avenue Hôpital Général. Ils sont arrivés vers minuit.
« Ces malfrats ont démoli la fenêtre par laquelle ils sont passés et ont tabassé les membres de la famille. Ils ont emporté 500$, les vêtements, 2 téléphones portables et les appareils électroménagers… » explique Julien Namegabe, Président de la Société Civile de Nkafu.
La Société civile sous noyau de Nkafu déplore cette recrudescence de l’insécurité dont la population est victime; et promet des actions citoyennes « en cas d’un autre cas d’insécurité ».
Sud-Kivu: 32 personnes tuées en avril dernier, « l’insécurité prend une allure inquiétante » (SAJECEK) https://t.co/LcEZZpdxCU
— LAPRUNELLERDC.CD (@laprunellerdc) May 10, 2021
Walungu n’a pas été épargné
Un peu plus loin de Bukavu dans le territoire de Walungu, c’est la Paroisse « Saint Martyr Baganda » de Ciherano qui a été la cible des malfrats armés.
Un prêtre explique à LaPrunelleRDC.info que les bandits sont venus à bord des véhicules.
Il poursuit que ces bandits ont pris en otage le curé de cette paroisse en forçant la porte du salon.
« Les autres confrères ont réussi à s’échapper. Seul le curé a été rencontré dans sa chambre. Ils sont aussi entrés chez l’Abbé Innocent Birhange. Ils ont pris argent, téléphones et d’autres bien de valeur et son bonnement partis. Avant de partir ils ont crié « tumuuwe » [tuons-le] et les autres ont répliqué « apana » [Non]; se référant au curé qui était là les regardant dans sa chambre. Puis ils sont partis ».
Notre interlocuteur demande aux autorités de veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens et spécialement des lieux de culte.
Jean-Luc M.