Aucune négociation avec les syndicalistes et les enseignants n’a été engagée au Sud-Kivu pour trouver une solution à la grève. C’est ce qu’a déclaré Roger Matabaro, le Secrétaire Provincial du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), ce vendredi 18 octobre 2024, à La Prunelle RDC.
Roger Matabaro explique qu’à part les « intimidations », rien n’est entrepris par le gouvernement pour rétablir les droits des enseignants. Il estime que l’éducation est une question qui intéresse peu les gouvernants, ce qui explique leur manque d’initiative pour résoudre le conflit et mettre fin à la grève des enseignants.
« Rien n’a évolué. Nous sommes toujours dans la même situation. Aucune négociation n’a été entamée, que ce soit au niveau provincial ou national. Que pourrions-nous encore négocier ? Le gouvernement connaît bien nos revendications. En créant des zones salariales et des écoles de prestige en 2019, il savait qu’il allait également engendrer des mécontentements », explique Roger Matabaro.
Il s’étonne également de voir le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur donner l’ordre de rencontrer les syndicalistes, alors que ce sont les enseignants et les élèves qui subissent les conséquences de l’insécurité dans le pays.
Il est important de signaler que les enseignants ont décidé de ne pas retourner à l’école tant que le gouvernement congolais ne répondra pas à leurs demandes.
Depuis le début de l’année scolaire en début de septembre dernier, les écoles publiques et conventionnées du Sud-Kivu n’ont jamais ouvert leurs portes.
Les enseignants réclament une augmentation de leur salaire ainsi que la suppression des zones salariales. La Société civile et certaines autorités du pays craignent déjà que cette année scolaire ne soit déclarée blanche.
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