Des bombardements meurtriers ont frappé la cité de Sange, territoire d’Uvira au sud du Sud-Kivu ce dimanche 7 décembre, faisant au moins 36 morts et 25 blessés, selon un bilan provisoire communiqué à La Prunelle RDC par Fikiri Mudeda Paul, Chef de la Cité.
Parmi les victimes, 31 personnes ont péri à l’entrée du marché, principal point d’impact des bombes. Cinq autres morts appartiennent à une même famille, composée d’une mère et de ses quatre enfants, tués dans leur habitation à Rutanga. D’autres bombes sont également tombées non loin de l’école primaire Musenyi.
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Selon le Chef de la Cité, l’hôpital général de Sange a accueilli 25 blessés, dont six militaires burundais. Ces derniers ont été immédiatement transférés au Burundi pour une prise en charge médicale. Cinq autres blessés ont reçu des soins préliminaires avant de quitter l’hôpital.
Selon des sources locales, l’incident serait lié à une altercation entre des unités des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) engagées dans les récents affrontements contre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Des militaires présents sur le front auraient tenté de fuir les combats, mais se seraient heurtés à la résistance d’autres unités FARDC.
« C’est là qu’ils ont commencé à se tirer dessus, soit pour se frayer un passage, soit pour empêcher la fuite », explique un acteur social basé à Sange, qui affirme ne pas avoir eu d’échos de l’implication des “Wazalendo” dans cette confusion.
Dans la nuit, la situation sécuritaire était redevenue calme, mais la cité s’est largement vidée de ses habitants. « La majorité de la population n’est plus à Sange », confirme le Chef de la Cité. De nombreux habitants ont pris la direction du Burundi, tandis que d’autres se sont réfugiés dans la Plaine de la Ruzizi.