Un jeune homme, Iguma Kitoko Yves, a été mortellement blessé par un soldat des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) le mercredi 27 août 2025, vers 19h, à Byangama, lors d’une réunion familiale. L’incident a également fait deux autres blessés graves, actuellement dans un état critique. Selon les témoignages, le militaire a ouvert le feu sur trois personnes sous prétexte qu’elles auraient refusé de lui vendre de l’alcool.
Cet acte tragique a provoqué une vive émotion au sein de la communauté locale, en particulier parmi les étudiants et élèves regroupés au sein de la Mutuelle des Étudiants et Élèves de Shabunda (Muteesha). Dans un message de dénonciation publié le vendredi 29 août 2025 et parvenu à La Prunelle RDC, la mutuelle a exprimé sa colère et sa douleur.
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Olivier Lualaba Ndindya, vice-président de la Muteesha, a témoigné de l’amertume de toute la communauté intellectuelle.
« Nous, crème intellectuelle de Shabunda, dénonçons les manœuvres malsaines dans notre territoire, qu’elles proviennent de certains membres de la communauté Wazalendo ou de l’armée FARDC. Nous en avons marre. Nous sommes humains et avons le droit fondamental de vivre en paix et en sécurité. »
La mutuelle étudiante a appelé le gouvernement congolais à prendre ses responsabilités pour éviter un accroissement des tensions et a averti que, en cas d’inaction des autorités, la population se verrait contrainte de prendre ses propres mesures pour assurer sa sécurité.
Cet événement rappelle la situation précaire et volatile à Shabunda, où les conflits entre la population civile, certaines communautés locales et les forces armées restent une source constante d’instabilité. L’appel de la Muteesha met en lumière l’urgence d’une intervention forte et coordonnée pour restaurer la paix et protéger les citoyens, particulièrement les jeunes et étudiants, qui aspirent à un avenir serein.
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Rappelons qu’auparavant, le dimanche 17 août 2025, une fillette d’environ 14 ans avait été abattue dans le village Lubila, groupement des Baliga, territoire de Shabunda (Sud-Kivu), par un élément présenté comme appartenant au groupe armé « Wazalendo » du général auto-proclamé Kafuma.
En réaction, des jeunes ont saisi l’auteur du tir et l’ont lynché sur place. Le militaire irrégulier aurait tiré sans motif apparent, ôtant la vie à l’adolescente sur le champ. La colère a aussitôt gagné la communauté, déjà éprouvée par l’insécurité, et s’est traduite par un acte de justice populaire.