Les affrontements à l’arme lourde se sont poursuivis pour la deuxième journée tôt ce samedi matin entre des militaires FARDC et des combattants du M23 sur l’axe Mabenga-Kahunga, plus de 10 km au nord-ouest de Kiwanja sur la route nationale N°2, avant que ces armes ne se taisent autour de 9 heures locales.
La veille, des combats entre les deux camps ont également été signalés sur d’autres fronts notamment Nkwenda et Kinyandonyi, une quinzaine de km au Nord du chef lieu du territoire de Rutshuru, et Rugari-Gisigari, au sud.
Une dizaine de civils sont mortems et d’autres blessés, rapportent des sources locales.
Sur l’axe Nkwenda-Kinyandonyi, dans le groupement Bukoma, par exemple, un engin explosif est tombé sur une habitation faisant cinq morts et des blessés vendredi, 11 novembre.
« Cette bombe a tué quatre personnes sur le champ et blessé quatre autres. Les quatre morts sont deux femmes et deux enfants, tous membres d’une même famille. Deux parmi les blessés sont des membres d’une famille voisine. Ces blessés ont été admis au centre de santé de référence de Kinyandonyi avant leur transfèrement à l’hôpital de référence de Rutshuru, hier même, pour les uns et ce samedi matin, pour deux autres. Mais nous apprenons que l’un des blessés est mort à l’Hôpital de Rutshuru la nuit portant à cinq le nombre de personnes tuées par cet engin explosif », explique un habitant de Kinyandonyi sous le couvert de l’anonymat.
Sur le front sud-est, dans le groupement Gisigari, la Société Civile de Rumangabo fait état de six civils tués et trois autres blessés par des engins explosifs.
« Trois personnes ont perdu leurs jambes à Buvunga dans l’explosion d’une bombe vendredi. Six autres sont mortes dans le village de Bushenge, un autre village du groupement Gisisgari. Cinq personnes sont mortes sur le champ et la sixième est morte la nuit » explique Henri Mahano, un acteur de la Société Civile en groupement Gisigari.
Dans un communiqué rendu public ce samedi 12 novembre, cette structure appelle les deux belligérants, ainsi que la communauté nationale et internationale à ouvrir un couloir humanitaire, pour permettre aux populations civiles d’évacuer les zones des combats.
La Rédaction
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