Un échange des tirs a été signalé entre des militaires FARDC et des combattants Nyatura, vendredi soir à Kitova, un point de contrôle tenu l’armée à l’entrée du village de Kikuku, chef-lieu de la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Selon des sources administratives à Kikuku, ces combattants tentaient visiblement de s’introduire dans ce village avec leurs armes; pendant que les militaires FARDC leur demandaient de les déposer à ce point de contrôle.
C’est ainsi qu’il y a eu une altercation suivie d’un échange de tirs. Un combattant Nyatura y a été tué et un autre blessé par balles. Le blessé a été admis dans une structure de santé à Kyaghala pour les soins.
La situation qui prévaut à Ngoroba dans la même zone, où des militaires FARDC et des combattants Nyatura s’affrontent, commence à faire peur aux habitants.
Selon le président du noyau de la Société Civile à Nyanzale, M. Gasiga Ombeni, les espoirs de paix que se faisaient les habitants; avec le rapprochement entre l’armée loyaliste et ces combattants Nyatura annonçant leur reddition, s’envolent petit-à-petit.
«Cette situation nous fait tellement peur en chefferie de Bwito étant donné que nous espérions déjà à la paix; comme le gouvernement et les groupes armés sont en discussions pour leur reddition. Mais depuis une ou deux semaines, nous avons appris que des affrontements ont repris autour de Kikuku. Et pas seulement là-bas. Il en est de même à Ngoroba. Nous avons appris qu’il y a eu des échanges de tirs. La population a peur. Et il devient difficile de se rendre dans les champs. Alors nous supplions le gouvernement, qu’il voit comment il peut aider la population, car nous trouvons que cela peut nous créer d’autres difficultés. Les femmes seront violées, nous n’accéderons plus à nos champs, la population risque de replonger dans une vulnérabilité dont elle ne saura se tirer», craint Ombeni Gasiga.
Notez que nombreux groupes armés sont actifs dans le territoire de Rutshuru. Certains ont annoncé leur volonté de se rendre aux FARDC. Mais ils hésitent à matérialiser leurs intentions.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru