Trois personnes ont été tuées en moins de 48 heures, entre samedi et dimanche, dans les groupements Mutanda et Kihondo, en chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru. Ces meurtres sont survenus dans des circonstances différentes.
D’aucuns pensent que ces tueries en répétition risquent d’affecter négativement la cohabitation pacifique; entre les communautés ethniques vivant dans cette partie du territoire de Rutshuru.
Le cas le plus récents est survenu dimanche 30 mai à Bwalanda, dans le groupement de Mutanda. Selon Emmanuel Irankunda, président de la jeunesse intercommunautaire à Nyanzale, des inconnus ont extrait un habitant de Bwalanda de sa maison. Ils l’ont tué par des tortures.
Le corps de la victime a été retrouvé abandonné dans une toilette ce lundi matin. Il portait des marques de tortures sur la tête, renseigne notre source.
Un autre habitant de Kabirangiriro, dans le groupement voisin de Kihondo, a été trouvé mort en brousse. Ses bourreaux l’avaient tué à coup de marteau sur la tête, ajoute Emmanuel Irankunda.
Samedi, vers 23 heures, le chef de localité Kyaghala, Ndaki Salima; avait été tué par des inconnus armés. Ils lui avaient logé plusieurs balles dans sa maison.
Rutshuru: le chef de la localité de Kyaghala tué par des hommes armés https://t.co/TZq9jM90Kw
— LAPRUNELLERDC.CD (@laprunellerdc) May 31, 2021
Alors cette série noire des meurtres à moins de 48 heures a contraint plusieurs habitants à quitter leurs villages et a perturber circulation sur certains axes routiers.
Selon Emmanuel Irankunda, depuis dimanche, la circulation a été brisée entre Nyanzale, Bwalanda et Kibirizi d’une part; et entre Nyanzale, Kyaghala et Kanyabayonga, d’autre part.
Par ailleurs, certains habitants de Kyaghala ont abandonné leur village se dirigeant vers Mirangi, pour les uns et vers Kikuku, Bwalnda et Nyanzale. Certains habitants de Nyanzale se sont également sentis déstabilisés, craignant des représailles, dit-il.
Contacté, le Secrétaire administratif de la chefferie de Bwito; confirme une tension des habitants dans ces différentes communautés du fait de ces meurtres de Bwalanda et Kyaghala. Mais Gabriel Ngulu Bahamwite indique que les uns et les autres ont été rassurés et la situation redevient calme.
Il appelle tous ceux qui avaient fui leur village à pouvoir revenir. Ce responsable administratif de la chefferie de Bwito confie qu’une personne est déjà aux arrêts en rapport avec le meurtre du chef de village de Kyaghala. Mais il ne confirme pas pour l’instant, la mort de cet habitant de Kabiangiriro.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru