Dans un rapport adressé au Conseil de sécurité de l’ONU le 22 septembre, le Secrétaire général a indiqué qu’au moins 43 civils ont été tués par les rebelles du M23, notamment pour avoir donné des informations aux forces armées congolaises.
Selon ce rapport, parmi ces personnes, environ 26 ont été tuées et 9 autres blessées entre le 17 juin et le 31 août dernier.
«À Rutshuru, les attaques du M23 se sont intensifiées : au moins 25 hommes, 6 femmes et 12 enfants ont été exécutés, punis parce qu’ils auraient donné des informations aux FARDC. Entre le 17 juin et le 31 août, au moins 26 civils, dont 8 enfants, ont été tués et 9 autres, dont 3 femmes, ont été blessés dans des heurts impliquant le M23,» indique ce rapport.
Ce rapport indique qu’il semble que les FDLR auraient collaboré avec des groupes Maï-Maï et des factions Nyatura, afin de recruter des nouveaux membres, dans le but de contrer le M23 « qui recrute des jeunes de force ».
Pendant ce temps, 184.420 civils sont toujours déplacés à l’intérieur du pays et 42.723 sont réfugiés sont en Ouganda, en raison du conflit armé causé par les attaques du M23.
Le nombre de ces personnes tuées par le M23 est tout de même inférieur à celui des ADF et des miliciens CODECO. Entre juin et juillet dernier, les ADF auraient tué 182 civils dans les deux provinces sous état de siège. Au Nord-Kivu, diverses factions Maï-Maï sont responsables de la mort de 103 personnes, mais aussi lesNyatura [84] et l’APCLS (26). Et en Ituri, la CODECO aurait commis le plus grand nombre de violations, exécutant sommairement au moins 70 civils (50 hommes, 14 femmes et 6 enfants).
Selon les Nations-Unies, la crise humanitaire en RDC reste l’une des plus complexes et des plus difficiles au monde, avec environ 27 millions de personnes ayant besoin d’aide et de protection.
A ce jour, environ 5,53 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, soit le plus grand nombre de cas en Afrique, dont 1,29 million depuis janvier 2022.
Selon ce rapport, la montée de l’insécurité, de la violence et de la criminalité, freine la capacité des partenaires humanitaires à fournir une assistance, les obligeant parfois à retarder, suspendre ou déplacer leurs activités.
Michée Mabungu