La rentrée scolaire n’a pas eu lieu pour plusieurs élèves et écoliers du territoire de Kabare (Sud-Kivu), ce lundi 1er septembre 2025. Fuyant les récents affrontements entre la coalition rebelle M23-AFC et les milices locales Wazalendo, ces enfants installés temporairement dans certaines communes de Bukavu n’ont pas pu rejoindre les bancs de l’école.
Selon Gentil Kulimushi, président du noyau communal de la Société Civile de Bagira, ces élèves, devenus réfugiés internes, restent pour l’instant hébergés dans des familles d’accueil. Ils craignent de retourner dans leurs villages toujours marqués par l’insécurité. Certaines écoles auraient même été détruites ou pillées par des personnes non identifiées, compliquant davantage la reprise des cours.
La Société Civile de Bagira appelle les parents à envoyer leurs enfants à l’école dans le courant de la semaine et demande aux autorités de renforcer la sécurité dans les zones affectées pour garantir une éducation accessible à tous.
La situation est similaire dans le groupement de Mudusa, toujours à Kabare. Après une descente dans plusieurs établissements, la société civile locale a constaté une reprise très timide : moins de dix élèves présents dans certaines écoles et de nombreux enseignants absents.
« Les parents évoquent l’instabilité sécuritaire, les déplacements de familles et l’incapacité à acheter les fournitures scolaires », explique François Mubalama, président du noyau local.
Ces réalités rappellent que le conflit a déjà provoqué l’abandon des cours pour de nombreux élèves l’année dernière. Pour cette rentrée, les familles plaident pour des solutions urgentes afin d’éviter que des milliers d’enfants ne soient privés une nouvelle fois de leur droit à l’éducation.
Séraphin Mapenzi