Le Conseil d’État a ouvert sa rentrée judiciaire 2025-2026 ce jeudi 13 novembre au Palais du Peuple, en présence du Président Félix Tshisekedi. Cette audience solennelle a servi de tribune pour pointer les dysfonctionnements de la justice administrative et esquisser les axes de réforme visant à rendre cette juridiction plus efficace et accessible.
Le Bâtonnier national a appelé à la gratuité de la justice administrative lorsque l’administration est partie au procès, afin d’alléger le fardeau des citoyens confrontés à des contentieux lourds, comme les démolitions de constructions anarchiques ou les procédures d’expropriation pour utilité publique. L’objectif est de rendre la justice plus accessible et équitable.
Le Procureur Général près le Conseil d’État, Jean Paul Mukolo Nkokesha, a dénoncé l’usage abusif de la procédure de référé, qui ralentit le traitement des dossiers. Il a annoncé la mise en place d’un système de filtrage renforcé pour réguler ces pratiques et améliorer l’efficacité des contentieux.
Clôturant la cérémonie, la Première Présidente, Brigitte Nsensele wa Nsensele, a insisté sur la nécessité d’un recours administratif préalable efficace et sur la maîtrise des abus par l’administration judiciaire. Elle a également salué la nomination historique d’une femme à la tête du Conseil d’État, symbole d’une justice plus inclusive.
Le Conseil d’État, qui supervise 42 tribunaux et 9 cours administratives d’appel, réaffirme ainsi son rôle de gardien de la légalité administrative et s’engage sur la voie d’une justice plus juste et moins perméable aux dérives.

