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    Le Ministère public a requis, ce vendredi 22 août 2025, la peine de mort contre l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila Kabange, jugé par contumace devant la haute cour militaire pour plusieurs chefs d’accusation, dont trahison, espionnage, complot et participation à un mouvement insurrectionnel.

    Cette décision suscite de fortes réactions politiques et citoyennes à travers le pays. Dans une déclaration rendue publique ce samedi 24 août 2025, le parti Ensemble pour la République, dirigé par Moïse Katumbi, exprime sa crainte que l’issue de ce procès « sème la terreur et divise le peuple ».

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    Le parti dénonce une « dérive autoritaire du régime Tshisekedi » et parle d’une instrumentalisation de la justice, qualifiée d’« arme de répression massive contre tous ceux qui refusent la pensée unique ». Selon Ensemble pour la République, la paix ne peut découler que d’un dialogue, et exclure Kabila et d’autres opposants pourrait conduire au chaos et compromettre les processus de Washington et de Doha.

    « Depuis cinq ans, le régime Tshisekedi a transformé la justice en machine à broyer les opposants : faux procès, persécutions, enlèvements, arrestations arbitraires, exils forcés, assassinats restés impunis. Aujourd’hui, c’est Joseph Kabila. Demain, ce sera chaque voix libre, chaque Congolais qui ose dire NON. Exclure un acteur clé comme Joseph Kabila, c’est le pousser ainsi que d’autres encore à la radicalisation et ouvrir la voie au chaos », peut-on lire dans le communiqué.

    De son côté, le regroupement politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) et ses alliés qualifient cette réquisition de première menace contre un ancien chef de l’État en RDC depuis l’exécution du héros national Patrice Emery Lumumba en 1961.

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    Le LGD considère le réquisitoire comme une attaque directe contre la démocratie, la liberté d’expression et un instrument de terreur politique.

    « La peine de mort, où qu’elle soit appliquée, est une sanction irréversible, inhumaine et moralement injustifiable. Mais lorsqu’elle est utilisée contre un citoyen dont le seul crime est d’avoir exprimé un désaccord avec le pouvoir en place, elle devient un instrument de terreur politique », souligne le parti.

    Le LGD et Ensemble pour la République appellent à la mobilisation des défenseurs des droits humains, en RDC comme à l’international, pour refuser cette dérive mortifère.

    « Une justice véritable ne tue pas la dissidence. Elle la protège. Elle l’écoute. Elle s’en nourrit », insiste le communiqué.

    Ces partis politiques lancent également un appel au dialogue inclusif, sous une médiation crédible, présenté comme une dernière chance pour sauver la RDC du gouffre.

    Edith Kazamwali

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