RDC : Violations du cessez-le-feu et violences persistantes entre FARDC et AFC-M23

Malgré la signature de l’accord de paix de Doha le 19 juillet 2025 et l’appel à un cessez-le-feu permanent, la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu reste alarmante. Les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la coalition rebelle AFC-M23 se poursuivent quasi quotidiennement, provoquant massacres ciblés, déplacements massifs de populations et aggravation de la crise humanitaire.

Le 12 août 2025, les FARDC ont publié un communiqué dénonçant l’« attitude belliciste » de l’AFC-M23, accusée de multiplier les attaques contre leurs positions dans l’Est du pays, y compris dans des zones densément peuplées. Les forces gouvernementales qualifient ces actions de violations flagrantes des accords de paix de Washington et de la déclaration de principes de Doha, tout en se réservant le droit de riposter « de manière appropriée ».

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De son côté, l’AFC-M23 a alerté, le 11 août 2025, sur de supposés mouvements offensifs et déploiements militaires gouvernementaux à Nzibira, Mwenga, Bunyakiri, Kibuwa, Pinga et Uvira. La coalition accuse Kinshasa de préparer un « conflit à grande échelle » et dénonce des attaques systématiques dans les zones civiles, aggravant la détérioration de la situation humanitaire locale.

Depuis début 2025, l’AFC-M23, soutenue par le Rwanda, aurait également intensifié son contrôle sur les ressources minières stratégiques des deux Kivu, alimentant les tensions par le pillage et la contrebande des minerais.

Ces tensions interviennent alors que les négociations de paix sont au point mort, en raison de désaccords persistants sur la gestion territoriale et l’implication militaire des parties signataires. L’escalade quasi quotidienne des affrontements et la polarisation des positions laissent craindre un regain majeur de violences, malgré les efforts diplomatiques du Qatar et le cadre régional soutenu par les États-Unis.

La communauté nationale et internationale est appelée à rester vigilante, alors que les civils continuent de subir les conséquences directes de ce conflit prolongé.

AM