Intervenons-nous

La rentrée scolaire a officiellement eu lieu ce lundi 1er septembre 2025 sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo. Plus de 29 millions d’élèves, y compris ceux vivant dans les zones sous occupation de la coalition rebelle M23-AFC, ont retrouvé les bancs de l’école.

Le lancement officiel s’est déroulé à Moanda, dans le Kongo Central, sous la conduite de la ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu. Elle a insisté sur l’importance de former des citoyens responsables et engagés à travers la création de clubs scolaires et l’adoption du Serment du Citoyen dans les établissements.

La ministre a également réaffirmé les quatre piliers de son action : la gratuité de l’enseignement primaire, le renforcement de la qualité éducative, la promotion de l’égalité des chances et l’intégration des technologies pour un apprentissage plus inclusif et stimulant. Elle a lancé un appel à l’unité, à l’engagement collectif et à la résilience pour bâtir un avenir meilleur.

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Dans l’Est du pays, la rentrée s’est déroulée aussi dans les zones sous contrôle de la coalition M23-AFC. Les autorités rebelles ont procédé au lancement officiel de l’année scolaire au Collège Alfajiri, assurant que toutes les conditions sécuritaires étaient réunies pour un déroulement calme des cours.

Au Sud-Kivu, l’effectivité de la rentrée a contrasté avec un certain manque d’engouement dans les rues et écoles, en raison des difficultés socio-économiques que connaissent de nombreux parents. À Bukavu, beaucoup avaient toutefois préparé leurs enfants dès l’aube : habillés en uniformes, porteurs de mallettes, cahiers et stylos, les élèves du primaire et du secondaire se sont dirigés vers leurs écoles, notamment visibles sur les grandes artères de la ville.

La société civile a salué une étape importante pour l’avenir des enfants. Wilfried Habamungu, de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), a fait état d’un engouement encourageant malgré les obstacles économiques qui pèsent sur plusieurs ménages. Il a appelé à la responsabilité partagée entre autorités, parents, enseignants et partenaires éducatifs pour garantir une année scolaire inclusive et réussie.

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De son côté, Gentil Kulimushi, Président de la Société Civile de Bagira, a déploré l’absence de nombreux élèves dans certaines écoles, faute de fournitures scolaires encore attendues par les parents.

Cette rentrée intervient quelques jours après la publication des résultats des Examens d’État de l’année écoulée. Elle se déroule dans un contexte sécuritaire dégradé, marqué par les affrontements entre la coalition M23-AFC et les Forces armées de la RDC, qui avaient perturbé le déroulement des cours au Nord et au Sud-Kivu.

Séraphin Mapenzi

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