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    Un colloque international sur la reconnaissance des génocides commis en RDC a été lancé ce mardi 29 juillet 2025 à Kinshasa. Cette initiative marque le début d’un processus de collecte de témoignages et de plaidoyer pour la reconnaissance nationale et internationale des crimes de masse perpétrés depuis plus de trois décennies dans le pays.

    La rencontre, organisée sous l’égide du Fonds national de réparation des victimes (FONAREV) en partenariat avec le Cadre institutionnel d’appui à la mise en œuvre du devoir de mémoire, de vérité et de réparation (CIA-VAR), vise à poser les bases d’une reconnaissance officielle des violences systémiques qualifiables de génocides en RDC.

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    Pour Maître Christine Mbayo, directrice du FONAREV, il ne s’agit pas simplement d’un cadre académique.

    « Ce colloque est un acte de justice et de mémoire. Il est temps que le monde reconnaisse les souffrances endurées par les Congolais », a-t-elle déclaré.

    Pendant trois jours, les participants aborderont plusieurs thématiques, notamment le rôle des acteurs étatiques et non étatiques dans les violences de masse, ainsi que les mécanismes de vérité, de réparation et de justice transitionnelle. Des survivants de massacres survenus à Kisangani, Makobola, Kasika, Bunia et Beni viendront livrer leurs témoignages bouleversants.

    Chercheurs, juristes, victimes, organisations de la Société Civile et institutions publiques vont conjuguer leurs efforts pour faire entendre la gravité des crimes commis, dans l’objectif de sortir la RDC d’un long silence de souffrance.

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    La situation sécuritaire en RDC s’est profondément détériorée depuis les années 1990. Des millions de civils ont été tués dans des conflits armés caractérisés par une violence extrême, dans une quasi-impunité.

    La tenue de ce colloque intervient deux jours après un nouveau massacre. Le dimanche 27 juillet, 43 personnes ont été tuées par les ADF à Komanda, dans la province de l’Ituri, selon des sources locales. Un drame de plus, illustrant l’urgence de faire reconnaître ces atrocités à l’échelle internationale.

    Sylvie Bahati

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