« L’homme ne deviendra meilleur que lorsque vous lui montrerez ce qu’il est ». Anton Tchekhov
En République démocratique du Congo, les priorités stratégiques de la MONUSCO ne sont d’assurer la protection ni de contenir et vaincre « la menace d’actes terroristes de l’ADF NALU » dans l’Est du pays comme l’avait souligné, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres ; Plutôt, la MONUSCO a un rôle très important à jouer en RDC depuis 2006, celui qui constitue « une garantie sécuritaire pour les Tutsis au Nord-Kivu ». Les Nations Unies et la communauté internationale dans l’ensemble ont décidé de soutenir le Rwanda ; pas les autorités congolaises, les communautés locales et les acteurs de la société civile dans la lutte contre l’insécurité à l’Est du Congo Kinshasa.
Le soutien de Washington à la Tripartite Plus
A l’instigation de Washington, il a été institué naguère une réunion tripartite comprenant le Burundi, la Rd Congo, le Rwanda jusqu’à s’élargir à l’Ouganda et devenir ainsi quadripartite qu’on appelle parfois Tripartite Plus Un. L’objectif de la réunion consistait à assurer la sécurité collective. [Si l’on en croit la presse internationale, notamment le « Tageszeitung » (Allemagne) daté du samedi 3 novembre 2007, le schéma américain comprendrait plusieurs propositions que les diplomates de Washington qui se relaient dans la sous-région des Grands-Lacs ont fait passer auprès de tous leurs interlocuteurs]. Et l’une parmi les propositions données est que la « Présence américaine constituerait une garantie pour la sécurité des Tutsis au Nord-Kivu ». La plus surprenante serait la garantie en faveur des Tutsis du Nord-Kivu uniquement. En fait, une façon élégante de donner un « Statut spécial à cette communauté et donc de la dresser contre les autres ethnies du Congo Kinshasa ».
Toujours à l’instigation de Washington, il s’est tenu, il n’y a guère longtemps à Nairobi au Kenya, une réunion entre la RDC et le Rwanda, au cours de laquelle les deux pays ont signé un accord le samedi 10 novembre 2007 par les ministres des Affaires étrangères MBUSA NYAMWISI Antipas de la RDC et Charles MURIGANDE du Rwanda, en présence et sous l’œil vigilant des représentants de l’ONU, des Etats unis d’Amérique et de l’Union européenne.
Kinshasa devrait convaincre, le 1er décembre 2007, de sa capacité de liquider tous les ex-Far/Interahamwe et autres FDLR, qui auraient pris le maquis dans son territoire pour persécuter les Tutsis Congolais au Kivu et déstabiliser le régime du Rwanda, leur pays d’origine qu’ils avaient fui après la chute du pouvoir de Juvénal Habyarimana.
Le 06 décembre 2007, il y a eu une réunion à Addis-Abeba en rapport avec l’accord de Nairobi, et à laquelle la Secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Souzan Rice a personnellement participé pour se rassurer de la mise en application de ces propositions dictées par les USA lors des réunions du 3 et 10 novembre 2007.
En revenant sur la proposition (3) la présence américaine (MONUSCO) qui constituerait une garantie sécuritaire pour les « Tutsi » au Nord-Kivu et la proposition (5) enfin dont : Washington disposerait d’un poste diplomatique permanent à Goma ; on peut comprendre les enjeux des occidentaux au Kivu et l’inaction de la MONUSCO face aux tueries des civils et aux massacres récurrents de la population de Beni/Ituri.
Les Nations unies et la communauté internationale n’ont pas de compassion ni de souci pour les congolais qui meurent comme des sauterelles. Leur mission est d’accompagner le projet d’un démembrement progressif de la Rd Congo au profit du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda et de la Tanzanie ou au profit des Tutsis vivant en RDC.
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Il revient au Gouvernement du président Félix TSHILOMBO de se prononcer sur cette proposition comme était proposé en 2007, sans chercher à s’abriter derrière un appui de la communauté internationale (appui américain, des Nations unies et de l’Union européenne) qui est en réalité « l’arbre cachant la forêt ». La mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo est « une illusion ». Au cœur de son manque de crédibilité réside son incapacité à protéger les populations des groupes armés qui sévissent à l’Est, ce qui est sa mission première selon le Conseil de sécurité des Nations unies. Ce discrédit populaire est aussi un discrédit politique. D’une part, son inefficacité militaire a abouti à deux crises de Goma en 2008 et 2012 qui ont mis le gouvernement congolais en mauvaise posture jusqu’aujourd’hui ; d’autre part, la MONUSCO s’est compromise en 2006, 2011 et 2018 en fermant les yeux sur une élection frauduleuse dont elle était le principal organisateur logistique. Ses arguties sur la différence entre appui technique et appui politique n’ont alors convaincu personne.
Au moment où, le gouvernement FASHI a autorisé l’armée ougandaise à combattre les rebelles ADF sur son territoire, a invité la police étrangère sur son sol à y mettre de l’ordre et l’adhésion de la RDC au sein de la Communauté des pays d’Afrique de l’Est (en anglais East African Community, EAC « la porte d’entrée de tous les envahisseurs du Congo au pays » ; la population de l’Est du pays n’a pas besoin de vous encore, pour dresser l’ethnie Tutsie contre les autres ethnies de ce pays. Votre plan a été dévoilé, rentrez chez vous. S’il vous plait, rentrez chez vous et laissez le peuple Congolais en paix.