Martin Fayulu insiste que la proposition de loi controversée, modifiant et complétant la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat, ne passera pas. Selon lui, le peuple congolais s’élèvera comme un seul homme pour s’y opposer avec la dernière énergie.
L’ancien candidat à la présidentielle de 2018 l’a dit dans son adresse à la nation; à l’occasion du 61ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, ce mercredi 30 juin 2021.
«Après avoir nommé de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle en violation de la Constitution; l’on veut rééditer l’exploit de la fraude électorale de 2018 en mettant en place une CENI politisée qui sera chargée d’accomplir la volonté d’un homme,» estime-t-il.
Martin Fayulu insiste sur le consensus de toutes les parties prenantes sur les reformes envisageables, pour des élections crédibles.
«Dans ce domaine, les réformes institutionnelles dont le pays a besoin doivent se faire de manière consensuelle. La CENI doit être totalement dépolitisée afin d’organiser des élections crédibles; transparentes, inclusives, impartiales et apaisées. Car, plus jamais, aucune union, aucun front, aucune coalition ne pourra se construire ni prospérer contre la volonté du peuple souverain,» soutient-il.
Ainsi, l’Opposant congolais demande que cette loi adoptée par le Parlement soit retirée; en attendant que toutes les parties prenantes s’accordent sur ses éléments clés.
Signalons que la nouvelle loi sur la CENI a suscité un véritable tollé dans le pays. Après son adoption par l’Assemblée Nationale et le Sénat, des voix se sont élevées au sein de l’Opposition et différentes forces de la Société Civile pour rejeter cette loi; qui selon eux, n’a pas répondu aux attentes du peuple sur les reformes, notamment en ce qui concerne la dépolitisation, l’indépendance, mais aussi la transparence de la Commission électorale.
Mais comme à l’époque de Kabila, où les organisations dénonçaient des lois taillées sur mesure; l’ancienne opposition aujourd’hui devenue majorité ne semble malheureusement pas inquiétée. Pour l’instant, même les confessions religieuses ne cachent pas leur déception; face à ce tripatouillage du régime actuel.
Museza Cikuru