A l’occasion de la Journée mondiale des toilettes ce 19 novembre 2020, le ministère de l’Environnement et développement durable et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF); ont lancé une feuille de route dont l’objectif est d’éradiquer d’ici 2030; la défécation à l’air libre sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
ONU info rapporte que 12% de la population continue à déféquer à l’air libre, et ce malgré toutes les conséquences néfastes sur la santé des enfants. La mise en œuvre de cette feuille de route permettra ainsi aux enfants de grandir dans un environnement plus sûr et protecteur.
La défécation à l’air libre sévit aussi dans les écoles, les établissements de soins de santé et même dans les quartiers urbains. Cette pratique serait aussi à la base de la pollution de l’eau destinée à la consommation. Selon une enquête menée en 2018, plus de deux millions d’enfants de 0 à 59 mois (soit un enfant sur cinq) souffrent de diarrhée; due en partie au manque d’assainissement de base.
Selon les Nations Unies, 4,2 milliards de personnes dans le monde vivent toujours sans accès à des installations sanitaires gérées en toute sécurité. Célébrée le 19 novembre de chaque année, la Journée mondiale des toilettes vise à sensibiliser à la lutte contre la crise mondiale de l’assainissement; afin d’atteindre l’objectif de développement durable 6 : eau et assainissement pour tous d’ici à 2030.
En RDC, la Journée a pour thème : « Un ménage, une latrine hygiénique ». L’un des plus grands défis pour l’éradication de la défécation en plein air; n’est pas simplement celui de mettre en place des toilettes propres et sécurisées; mais aussi de changer les comportements et normes sociales. L’UNICEF et le gouvernement de la RDC vont donc sensibiliser les communautés afin de stimuler le changement des comportements; et remédier à l’écart qui existe entre les progrès dans la construction de toilettes et leur utilisation.
L’opérationnalisation de cette feuille de route se fera en priorité dans neuf provinces prioritaires de la RDC; où les taux de défécation à l’air libre sont particulièrement élevés : Lomami; Haut-Lomami, Lualaba, Kasaï, Kasaï-Central, Equateur, Maï-Ndombe, Kongo-Central et Sankuru. Ces provinces seront ciblées progressivement au cours d’une première phase entre 2020 et 2023; tandis que les 17 provinces restantes du pays feront l’objet d’une seconde qui se déroulera de 2023 à 2030. Plus de 7 millions de dollars seront nécessaires pour la mise à échelle de l’assainissement total.
Museza Cikuru