Le gouvernement congolais a annoncé la suspension de trois partis politiques opérant sur l’ensemble du territoire national, suite à des accusations graves de collaboration avec des groupes armés. Cette décision a été officialisée dans un télégramme signé par Shabani Lukoo Bihango J., Vice Premier ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières.
La mesure concerne les formations suivantes :
· ADCP (Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple) dirigé par Corneille Nangaa ;
· MLP (Mouvement Lumumbiste Progressiste) dirigé par Franck Diongo ;
· UPC (Union des Patriotes Congolais) dirigé par Thomas Lumbanga.
Une décision basée sur des enquêtes sur la collusion avec des groupes armés
Selon les autorités, ces partis politiques sont accusés d’entretenir des liens directs ou indirects avec des groupes rebelles étrangers et locaux. Ces liens seraient responsables de l’instabilité et des violences récurrentes, en particulier dans les provinces de l’Est du pays, compromettant ainsi la sécurité des citoyens.
Cette suspension est présentée comme une mesure conservatoire, visant à protéger la stabilité nationale et à préserver les institutions républicaines. Elle fait suite à des enquêtes menées par le ministère de l’Intérieur, qui ont révélé des collusions avérées entre les partis concernés et des acteurs armés responsables des violences.
Des tensions politiques et des accusations graves
Cette décision, prise en vertu des arrêtés ministériels du 3 mai 2025, a provoqué une onde de choc sur la scène politique congolaise. Les trois personnalités visées, Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Franck Diongo, ex-député et leader souverainiste, et Thomas Lumbanga, militant politique, sont désormais au centre d’une crise politique majeure, associées à des accusations de collaboration avec des ennemis de la nation.
Réactions partagées et possibles poursuites judiciaires
Cette mesure a suscité des réactions partagées : si certains dénoncent une répression politique et une atteinte aux droits fondamentaux des partis concernés, d’autres y voient un acte nécessaire pour restaurer l’ordre public et l’intégrité nationale.
Il est possible que cette suspension soit suivie de poursuites judiciaires, notamment pour des charges telles que association avec des groupes armés, atteinte à la sûreté de l’État et collaboration avec des ennemis de la nation. Des enquêtes supplémentaires pourraient être ouvertes à ce sujet, selon des sources proches du ministère de l’Intérieur.
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Dans un contexte où la RDC cherche à restaurer la paix, en particulier dans les zones touchées par des conflits armés, cette suspension marque un tournant majeur dans la gestion de la sécurité et de la politique intérieure. Le gouvernement envoie ainsi un message clair : la collusion avec des groupes armés ne sera pas tolérée, même au sein des plus hautes sphères politiques.