Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a salué, dans un communiqué publié dimanche 7 septembre 2025 à Kinshasa, le travail des experts de la mission d’établissement des faits du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme sur la situation dans la province du Nord-Kivu.
Selon le communiqué signé par le ministre de la Communication et des Médias, le rapport – couvrant la période de janvier à juillet 2025 – confirme, de manière documentée, que la crise dans l’Est du pays ne relève pas d’une simple rébellion, mais constitue bien un conflit armé international, marqué par la présence avérée de troupes rwandaises sur le territoire congolais.
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Cette reconnaissance, souligne le gouvernement, représente une véritable cristallisation juridique et établit que la RDC est victime d’une agression par un État étranger. Le document met également en lumière les crimes massifs et systématiques commis par l’AFC-M23, avec le soutien du Rwanda : massacres de civils, déplacements forcés, violences sexuelles, enrôlement d’enfants, ainsi que des attaques contre les infrastructures civiles essentielles, notamment des hôpitaux et des écoles.
Certains de ces massacres, perpétrés sur la base d’un ciblage ethnique, constituent, au regard du droit international, des actes susceptibles d’être qualifiés de génocide. Concernant les allégations visant la RDC, le gouvernement précise que le rapport lui a été transmis 72 heures avant sa publication et que des observations écrites ont été soumises, exigeant des clarifications sur certaines accusations jugées graves.
Le communiqué réaffirme qu’il n’existe aucun lien de commandement ni alliance politique entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les FDLR. Au contraire, des instructions présidentielles strictes interdisent toute collusion, et des mesures disciplinaires et judiciaires sont systématiquement engagées contre tout élément suspecté.
Les FARDC sont rappelées comme une armée républicaine, pleinement soumise à la Constitution, au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme, appliquant une politique de tolérance zéro face à toute violation grave.
Le gouvernement juge inappropriée toute tentative de présenter une fausse symétrie entre, d’une part, une armée nationale redevable de ses actes et chargée de défendre la souveraineté du pays et, d’autre part, un groupe armé subversif supplétif d’un État voisin, dont la stratégie repose sur la terreur, les crimes de masse et l’exploitation illégale des ressources naturelles, véritable réseau de l’agression.
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Enfin, le gouvernement réaffirme sa détermination, sous la conduite du président de la République, à défendre la souveraineté nationale, à protéger la population et à mettre fin à l’impunité des crimes commis sur le territoire congolais.


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