Le Comité de Crise pour la Sécurité et la Paix en République Démocratique du Congo (CCPS S-RDC) appelle à l’application immédiate des engagements pris lors du sommet conjoint de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), tenu le 8 février à Dar es Salaam. Malgré des résolutions ambitieuses, notamment la fusion des processus de paix de Luanda et de Nairobi et l’instauration d’un cessez-le-feu, la mise en œuvre tarde, aggravant la crise sur le terrain.
Lors de cette rencontre, rappelle Patient Bashombe, les chefs d’État ont convenu d’un cadre unique de dialogue impliquant la RDC, le Rwanda et les groupes armés, y compris le M23.
Un cessez-le-feu immédiat devait être instauré, et une réunion des ministres de la Défense des États membres de la SADC et de l’EAC devait avoir lieu dans les cinq jours suivant le sommet. Cependant, le CCPS S-RDC déplore que cette réunion stratégique ne se soit pas encore tenue, alors que la situation sécuritaire se détériore.
Face à cette urgence, la Société civile congolaise et régionale exhorte les dirigeants à accélérer la mise en œuvre des engagements pris.
« Cependant, nous constatons avec regret que cette réunion stratégique des ministres de la Défense n’a pas encore eu lieu, alors que la situation sur le terrain continue de se détériorer dangereusement. L’urgence de l’heure appelle à la mise en œuvre rapide des engagements pris, sans quoi les efforts de pacification risquent d’être compromis. Face à ce contexte préoccupant, nous réitérons notre appel pressant à l’application effective de la cessation des hostilités et du cessez-le-feu, condition essentielle pour garantir la réussite du dialogue dans le cadre du processus combiné de Luanda et de Nairobi. La Société civile congolaise et régionale reste pleinement mobilisée pour accompagner et contribuer aux efforts des Chefs d’État de la région en faveur du retour à la paix, en particulier dans l’Est de la RDC » insiste Patient Bashombe, Modérateur Principal du CCPS S-RDC.
Le Comité de Crise rappelle que la population des Grands-Lacs place un immense espoir dans ces initiatives pour restaurer une paix durable. Il réaffirme son engagement à collaborer avec les gouvernements et organisations régionales pour la sécurité et la stabilité du pays.
« Nous réaffirmons notre engagement à œuvrer aux côtés des gouvernements et des organisations régionales pour la stabilité et la sécurité de nos populations ».
Dans l’attente d’actions concrètes, le Comité de Crise pour la Sécurité et la Paix en République Démocratique du Congo (CCPS S-RDC) met la pression sur la SADC et l’EAC pour traduire leurs engagements en actes concrets et éviter une nouvelle escalade du conflit.