Dans son rapport mensuel, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) dit avoir documenté 534 violations des droits de l’homme au cours du mois de mai 2021 en RDC.
Cette statique représente une augmentation de 24% par rapport au mois d’avril, où le BCNUDH avait documenté 429 cas violations.
Environ 96% des violations et atteintes aux droits de l’homme documentées en mai 2021 ont été commises dans les provinces affectées par les conflits en RDC (500 violations) ,et ont entrainé la mort d’au moins 149 civils, dont 31 femmes et huit enfants. A l’instar du mois précédent, les combattants des groupes armés sont les principaux responsables des violations commises dans ces provinces (61%).
La majorité des violations et atteintes a de nouveau été enregistrée dans la province du Nord-Kivu (257 violations, soit 51% des violations commises dans ces provinces), suivie de l’Ituri (86 violations), du Tanganyika (64 violations) et du Sud-Kivu (44 violations).
Dans les provinces non affectées par les conflits, 34 violations des droits de l’homme ont été documentées en mai 2021, soit 6% des violations documentées sur l’ensemble du territoire.
Au mois de mai 2021, les cas de violences sexuelles liées au conflit documenté concernent 29 victimes adultes, parmi lesquels cinq hommes, soit une diminution significative par rapport au mois précédent (69 victimes).
Selon le BCNUDH les combattants des ADF ont multiplié les attaques contre des civils dans les territoires de Beni au Nord-Kivu et de Mambasa en Ituri, et les Maï-Maï Apa na Pale et Front patriotique pour la paix/Armée du peuple (FPP/AP), ont commis un nombre croissant d’atteintes notamment dans les territoires de Nyunzu au Tanganyika et de Lubero au Nord-Kivu respectivement.
Bertin Bulonza